Je salue votre courage... pour assister à ça.Désuette la pièce de Tennessee? je ne le crois pas un instant. C'est cette "adaptation" qui une fois passé le pseudo scandale parisien tombera dans la plus parfaite désuétude. Pas de psychologie pas de pathos...quelque chose d'humain d alors dans ce théâtre? Huppert cette escroquerie faite actrice uniquement capable de jouer de sa froideur et de gueuler. Faut qu'elle change de registre un peu. Avec sa perruque on dirait Madonna dansant dur de l'Amanda Lear. Les trois se rejoignent du reste dans l'imposture et le périmé réchauffé.Enfin je n'ai pas vu cette experimentation Warlikovskienne donc je vous laisse seul juge e veux croire que l'ensemble vaut la peine de débourser ses euros.Mais les extraits vidéos, (le théâtre filmé c'est toujours insupportable et ça tue tout charme), portent tort à ce qui vous a paru digne d'intérêt.En tout cas merci pour la critique!
tennesse williams est à mes yeux le théâtre des années 50 dans ce qu'il a de plus daté... il était le véhicule parfait pour les mises en scène à acteurs de l'époque... sauf que ces acteurs sont tous morts et que chaque fois que quelqu'un s'est attaqué à ce répertoire s'est généralement limité à reproduire les films qui en ont été tirés (le tramway, la chatte, la ménagerie de verre... ). à tel point qu'il n'a pratiquement jamais été monté dans le théâtre public depuis trente ans... lavaudant a tenté de relancer la machine la saison dernière avec "la nuit de l'iguane" mais la psychologie lourdaude de l'époque ne passe plus... c'est peut être le travers du théâtre français mais c'est celui que je connais le mieux... quand je vais en voir des mises en scène à londres, j'ai un peu de mal... mais ça me permet de voir des acteurs formidables (jessica lange, il y a deux ans)... c'est le rapport au texte qui est différent... c'est d'ailleurs la raison pour laquelle la pièce s'intitule "un tramway"... parce que les ayant droit de williams exigent que le texte soit respecté à la virgule près...
après, ce n'est que mon humble avis qui n'engage que moi. Après tout, n'est-ce pas l'intérêt du théâtre que d'être désuet ? N'est-il pas fait pour ne vivre que dans la mémoire du spectateur ? quant au travail de Warlikowski, il fait partie de ceux qui pointent du doigt le vieillissement des textes contemporain dont on oublie facilement qu'ils sont souvent écrits dans un contexte qui n'est plus d'actualité. Son travail et celui de quelques autres créateurs vont donner du fil à retordre à Patrice Chéreau, par exemple, qui revient à la mise en scène dans quelques mois et dont le génie s'est mis en veille depuis une dizaine d'années. Le théâtre ne l'a pas attendu et ce n'est pas une question de mode. Le rapport au public a évolué. Alors, effectivement, on peut préférer le théâtre frontal à l'ancienne du théâtre privé. Personnellement, je m'y ennuie très vite en dépit des réels talents qui s'y expriment. Sans doute est-ce dû aux expériences auxquelles j'ai été confronté dès l'enfance. Peter Brook, Pina Bausch, Patrice Chéreau ont été mes références depuis les années 70... Du coup, des artistes comme Jean-Laurent Cochet me semblent maintenir le théâtre dans un état de délabrement qui n'a pas lieu d'être... Je ne dis pas que c'est "mauvais", je pense juste qu'ils ne vont dans le sens de l'histoire. Vilar lui même en son temps a été aussi révolutionnaire que Warlikowski.
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3 commentaires:
Je salue votre courage... pour assister à ça.
Désuette la pièce de Tennessee?
je ne le crois pas un instant. C'est cette "adaptation" qui une fois passé le pseudo scandale parisien tombera dans la plus parfaite désuétude.
Pas de psychologie pas de pathos...quelque chose d'humain d alors dans ce théâtre?
Huppert cette escroquerie faite actrice uniquement capable de jouer de sa froideur et de gueuler. Faut qu'elle change de registre un peu. Avec sa perruque on dirait Madonna dansant dur de l'Amanda Lear. Les trois se rejoignent du reste dans l'imposture et le périmé réchauffé.
Enfin je n'ai pas vu cette experimentation Warlikovskienne donc je vous laisse seul juge e veux croire que l'ensemble vaut la peine de débourser ses euros.
Mais les extraits vidéos, (le théâtre filmé c'est toujours insupportable et ça tue tout charme), portent tort à ce qui vous a paru digne d'intérêt.
En tout cas merci pour la critique!
tennesse williams est à mes yeux le théâtre des années 50 dans ce qu'il a de plus daté... il était le véhicule parfait pour les mises en scène à acteurs de l'époque... sauf que ces acteurs sont tous morts et que chaque fois que quelqu'un s'est attaqué à ce répertoire s'est généralement limité à reproduire les films qui en ont été tirés (le tramway, la chatte, la ménagerie de verre... ). à tel point qu'il n'a pratiquement jamais été monté dans le théâtre public depuis trente ans... lavaudant a tenté de relancer la machine la saison dernière avec "la nuit de l'iguane" mais la psychologie lourdaude de l'époque ne passe plus... c'est peut être le travers du théâtre français mais c'est celui que je connais le mieux... quand je vais en voir des mises en scène à londres, j'ai un peu de mal... mais ça me permet de voir des acteurs formidables (jessica lange, il y a deux ans)... c'est le rapport au texte qui est différent... c'est d'ailleurs la raison pour laquelle la pièce s'intitule "un tramway"... parce que les ayant droit de williams exigent que le texte soit respecté à la virgule près...
après, ce n'est que mon humble avis qui n'engage que moi. Après tout, n'est-ce pas l'intérêt du théâtre que d'être désuet ? N'est-il pas fait pour ne vivre que dans la mémoire du spectateur ? quant au travail de Warlikowski, il fait partie de ceux qui pointent du doigt le vieillissement des textes contemporain dont on oublie facilement qu'ils sont souvent écrits dans un contexte qui n'est plus d'actualité. Son travail et celui de quelques autres créateurs vont donner du fil à retordre à Patrice Chéreau, par exemple, qui revient à la mise en scène dans quelques mois et dont le génie s'est mis en veille depuis une dizaine d'années. Le théâtre ne l'a pas attendu et ce n'est pas une question de mode. Le rapport au public a évolué. Alors, effectivement, on peut préférer le théâtre frontal à l'ancienne du théâtre privé. Personnellement, je m'y ennuie très vite en dépit des réels talents qui s'y expriment. Sans doute est-ce dû aux expériences auxquelles j'ai été confronté dès l'enfance. Peter Brook, Pina Bausch, Patrice Chéreau ont été mes références depuis les années 70... Du coup, des artistes comme Jean-Laurent Cochet me semblent maintenir le théâtre dans un état de délabrement qui n'a pas lieu d'être... Je ne dis pas que c'est "mauvais", je pense juste qu'ils ne vont dans le sens de l'histoire. Vilar lui même en son temps a été aussi révolutionnaire que Warlikowski.
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