Aujourd'hui, c'est l'éloge unanime.
Dans ma jeunesse, il en était pourtant bien autrement. Mes copains se moquaient de moi. "Comment peux-tu aimer ce ringard absolu ?" Quand je découvris "Les Double Six" vers la fin des années 70, je provoquais leur hilarité générale : "On dirait du Legrand !". On n'est sans doute pas sérieux à cet âge. Le fait est que, le temps passant, 'il faisait figure de Maître incontournable.
Hier soir, sur la scène du Théâtre de l'Odéon, un moment des "Idoles" de Christophe Honoré a suscité l'enthousiasme général dans le public : Marlène Saldana (nue sous sa fourrure) danser et chanter aux sons de "La chanson d'une nuit d'été" des "Demoiselles". Les temps changent.
En ce qui me concerne, il a toujours fait partie des Présents. Je l'ai régulièrement vu sur scène. Avec son ex-compagne la harpiste Catherine Michel, avec Jean Guidoni (avec qui il signa un disque savoureux), en chef d'orchestre concertiste au TCE, avec Natalie Dessay, dans un hommage inattendu à Léo Ferré (où il se fit d'ailleurs huer). J'hésitais d'ailleurs à prendre un billet pour son concert prévu prochainement au Grand Rex. Jazz, pop, cinéma ? Juste un musicien incontournable que certains ont adoré détester et que tout le monde semble adorer de nos jours.
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