Un des très grands succès de Rosemary Clooney. Une immense chanteuse de jazz des années 50 à 2000 dont l'existence fut douloureusement marquée du sceau de la folie. Elle s'en sortit en partie grâce à Bing Crosby (aux côtés de qui elle tourna le classiquissime "White christmas"). En France, elle est surtout connue pour avoir été la tante de George... What else ?
vendredi 31 juillet 2009
jukebox 2009 # 55
Un des très grands succès de Rosemary Clooney. Une immense chanteuse de jazz des années 50 à 2000 dont l'existence fut douloureusement marquée du sceau de la folie. Elle s'en sortit en partie grâce à Bing Crosby (aux côtés de qui elle tourna le classiquissime "White christmas"). En France, elle est surtout connue pour avoir été la tante de George... What else ?
jeudi 30 juillet 2009
jukebox 2009 # 54
la divine Martirio, "En esta tarde gris". Le bel hommage du flamenco au tango argentin.
mercredi 29 juillet 2009
viens voir les comédiens # 01
Quand je revois ces fragments magiques volés à l'oubli (extraits de "Questo buio feroce), je réalise à quel point la représentation théâtrale, le rapport entre la scène et le public, entre le spectacle et le réel, ont volé en éclats ces vingt dernières années. Ma rencontre avec l'oeuvre de Pippo Delbono, il y a quelques années, m'a littéralement scié les bras. C'était la première fois où il m'était impossible d'applaudir ce qui m'avait bouleversé. Je veux dire que je souffrais tellement physiquement que j'étais incapable d'agiter mes bras. C'était comme un accouchement, quelque chose était né dans la douleur ce soir là. La honte n'avait plus lieu d'être. Aznavour, Fellini, Shakespeare, Sinatra, même combat.
lundi 27 juillet 2009
almost ninety...
Il ne sera donc pas présent à l'hommage qui lui sera consacré en décembre au Théâtre de la Ville :
Merce Cunningham, 1919-2009
vendredi 24 juillet 2009
jukebox 2009 # 52
pas très inspiré ce matin mais un classique reste un classique... et ça fait des années que je n'ai plus écouté The Police...
jeudi 23 juillet 2009
j'aime, je n'aime pas...
J'aime : la salade, la cannelle, le fromage, les piments, la pâte d'amandes, l'odeur du foin coupé (j'aimerais qu'un « nez » fabriquât un tel parfum), les roses, les pivoines, la lavande, le champagne, des positions légères en politique, Glenn Gould, la bière excessivement glacée, les oreillers plats, le pain grillé, les cigares de Havane, Haendel, les promenades mesurées, les poires, les pêches blanches ou de vigne, les cerises, les couleurs, les montres, les stylos, les plumes à écrire, les entremets, le sel cru, les romans réalistes, le piano, le café, Pollock, Twombly, toute la musique romantique, Sartre, Brecht, Verne, Fourier, Eisenstein, les trains, le médoc, le bouzy , avoir la monnaie, Bouvard et Pécuchet, marcher en sandales le soir sur les petites routes du Sud Ouest, le coude de l'Adour vu de la maison du docteur L., les Marx Brothers, le serrano à sept heures du matin en sortant de Salamanque, etc.
Je n'aime pas: les loulous blancs, les femmes en pantalon, les géraniums, les fraises, le clavecin, Miro, les tautologies, les dessins animés, Arthur Rubinstein, les villas, les après midi, Satie, Bartok, Vivaldi, téléphoner, les chœurs d'enfants, les concertos de Chopin, les bransles de Bourgogne, les danceries de la Renaissance, l'orgue, M. A. Charpentier, ses trompettes et ses timbales, le politico sexuel, les scènes, les initiatives, la fidélité, la spontanéité, les soirées avec des gens que je ne connais pas, etc.
J’aime, je n'aime pas: cela n'a aucune importance pour personne; cela, apparemment, n'a pas de sens. Et pourtant tout cela veut dire : mon corps n'est pas le même que le vôtre. Ainsi, dans cette écume anarchique des goûts et des dégoûts, sorte de hachurage distrait, se dessine peu à peu la figure d'une énigme corporelle, appelant complicité ou irritation. Ici commence l'intimidation du corps, qui oblige l'autre à me supporter libéralement, à rester silencieux et courtois devant des jouissances ou des refus qu'il ne partage pas.
(Une mouche m'agace, je la tue : on tue ce qui vous agace. Si je n'avais pas tué la mouche, c'eût été par pur libéralisme: je suis libéral pour ne pas être un assassin.)
(c) Roland Barthes
Je n'aime pas: les loulous blancs, les femmes en pantalon, les géraniums, les fraises, le clavecin, Miro, les tautologies, les dessins animés, Arthur Rubinstein, les villas, les après midi, Satie, Bartok, Vivaldi, téléphoner, les chœurs d'enfants, les concertos de Chopin, les bransles de Bourgogne, les danceries de la Renaissance, l'orgue, M. A. Charpentier, ses trompettes et ses timbales, le politico sexuel, les scènes, les initiatives, la fidélité, la spontanéité, les soirées avec des gens que je ne connais pas, etc.
J’aime, je n'aime pas: cela n'a aucune importance pour personne; cela, apparemment, n'a pas de sens. Et pourtant tout cela veut dire : mon corps n'est pas le même que le vôtre. Ainsi, dans cette écume anarchique des goûts et des dégoûts, sorte de hachurage distrait, se dessine peu à peu la figure d'une énigme corporelle, appelant complicité ou irritation. Ici commence l'intimidation du corps, qui oblige l'autre à me supporter libéralement, à rester silencieux et courtois devant des jouissances ou des refus qu'il ne partage pas.
(Une mouche m'agace, je la tue : on tue ce qui vous agace. Si je n'avais pas tué la mouche, c'eût été par pur libéralisme: je suis libéral pour ne pas être un assassin.)
(c) Roland Barthes
dimanche 19 juillet 2009
jukebox 2009 # 49
"Lydia, the tattoed lady"... Une des 500 plus belles chansons d'après Elvis Costello, il y a quelques années de ça... Une playlist qui, mine de rien, allait changer ma vie puisqu'elle me permit d'arriver en fanfare sur un forum de discussion qui allait connaître plusieurs avatars avant de devenir Jamrek et me faire connaître toute une bande de merveilleux amis...
samedi 18 juillet 2009
jukebox 2009 # 48
Encore une réminiscence de ma "nuit" (une semaine déjà)... Nena et ses 99 ballons...
gay et joyeux.
"Fusion man", un des courts du concours « Jeune et homo sous le regard des autres ». Mon favori et certainement le plus drôle.
vendredi 17 juillet 2009
Prince moi, je clève.
Freddie, ça boume ? J’ai essayé de te joindre mais je tombe toujours sur ta messagerie. Faut que tu m’appelles d’art d’art. J’ai dossier pour toi. Je sais que c’est les holidays, mais avant de gueuler, lis ce mail. Je veux bien qu’on m’en plombe une avec le Petit Robert si après avoir lu ci-dessous, t’es pas d’équerre la langue par terre, épaté de me connaître et trop à fond sur mon dossier.
Je te balance le truc brut de pomme, donc sorry ci je fais des fautes, avec ce putain dIphoNe faut avoir des doigts de bonzaiï pour viser les touches sinon tu mets des plombes à rédigé le truc. Or j’ai pas de temps à perdre, je t’explique mon urgence : tel que tu me voie je suis au fort de Brégançon pour one night. ON m’a forcé à prendre une journée de repos. Tu vois ce que c’est une journée de repos ? Je vais pas te faire un dessin, tu vois ce que c’est le machin où à peine tu fais la sieste y a Michael Jackson qui décède. C’est pourquoi je peux pas blairer les journées of. J’ai tourné comme un lion en rage ce matin à trouver quelque chose à faire. Rien, ma pauvre ! Que de l’humidité et du sale pétré partout. Ici, même le babyfoot il a rouillé ! Alors je me baladais, je tuais le temps, qu’est-ce tu veux faire dans une bicoque pareille ? En plus que cet endroit n’est guerre rassurant, pour causer Mitterrrand. Bref à un moment, je sais pas pourquoi, figure-toi que mon ballon part tout seul dans le couloir et roule roule roule jusqu’à une porte entrouverte. Là, il disparaît. Tout ça dans un silence complet. Moi, limite j’avais les chocotes.
Mais bon, comme c’est un superballon en cuir, je décide d’aller le récupérer. J’entre dans la pièce où mon ballon avait disparu. Et là, je sens comme une présence étrangère et totalement inconnu de moi, donc redoublement de chocotes. Et tout à coup je réalise que la présence étrange et totalement inconnus de moi, c’est des bouquins. Des étagères entières de bouquins, ma grosse. C’est-à-dire, pour te la faire courte, que j’avais atterri dans la bouquinothèque. Moi ! Dans la bouquinothèque ! C’est pas poilant !? Ah tu t’attendais pas à ça, hein, le culturiste ! Je te jure : y avait tellement un climat culture là-dedans que le petit vieux à barbiche de Fort Boyard aurait surgi devant moi à ce moment là j’aurai pas été étonné. Puur te dire. Mais alors le plus marrant, c’est quand je décide prendre un livre au hasard, ambiance pour voir si c’est des vrais ou des avec un DVD dedans. Et sur quoi je tombe en prenant un livre au hasard ? Tiens toi bien : la Princesse de Clèves, dis donc. La Princesse de Clèves en Livre de Poche ! Qu’est-ce que t’aura fait, toi ? Moi, j’ai ouvert. Première page, pof dédicace au feutre : «Pour François Mitterrand, de la part de sa… Princesse de Clèves.» Dingue, non ? Tu trouve pas ça dingue ? Ah moi ça m’en a bouchée une urne. Elle est pas décéded, la Princesse de Clèves ? Ouais, hein ? Mais alors si elle est décéded, comment elle a pu laisser un autographe à ton ayeul ? Ça doit pas être elle. Doit y avoir des descendants, nan ? En tout cas, ET LÀ ON EN VIENT AU PRINCIPAL, si y en a, des descendants, ils vont être contents ! Parce que qui c’est qui vient de se taper in integralo le bouquin sur leur ayeule, justement ? C’est moi ! Avoue que t’es sur le cul, Freddie. Moi, me taper la Princesse de Clèves. Eh, qui lu cru ?
J’ai adoré, figure-toi. Le pitch de ce bouquin est dément. Le coup de la nana qui pourrait chopé tout ce qu’elle veut, mais qui préfère la jouer ô-vertu-mon-meilleur-atout : respect. Elle est maso, mais respect. Intégrité maximale. Ah c’est pas demain la veille qu’on va la voir miauler sur sexypolis.com, celle-là. On peut qu’être ému par tant de retenue, non ? Et ça les gens la retenue ça les touche. Tu te rends compte que j’ai dit qu’elle me saoulait, la Princesse de Clèves ? Olalala quand je pense que j’ai déclaré en public que «j’avais beaucoup souffert sur elle». Olalalala la bourde… dire ça d’une nana qu’est tellement la décence faite femme que même par amour elle y touche pas au bâton enchanté ! Et moi j’arrive coucou c’est moi Nicolas le mec à Carla et ouais les potes la Princesse de Clèves j’ai beaucoup souffert sur elle. Oh le nase… ah c’est pas galant, Freddie. Ça chie du pipi. Mais c’est un peu la faute d’Albanel, aussi… elle me dit «La Clève, ouais, t’as raison on s’en tape». Je la crois, moi ! Freddie, faut pas qu’on recommence ces erreurs. Je compte sur toi : faut absolument que tu m’escortes à lire les trucs avant que j’en cause. Je te signale que là, j’ai honte. Sérieux, Freddie, ça me mine que j’ai destroyer l’œuvre de Madame de Lafayette en disant que j’y bitais quéquette, alors qu’en vrai je l’avais même pas lu et que quand je la lis je la trouve tip top. Ça fait le type athé des connaissances. Ça la fout mal, quoi, je dirige un pays, quoi, merde.
Non mais des fois c’était vraiment une crécelle, cette Albanel. Prends pas ça pour un carton jaune, Freddie, surtout que t’y peux rien, mais je te le demande : pourquoi je paie à prix d’or un ministre de la Culture s’il est même pas foutu de me refiler une fiche Clèves au point quand j’en ai besoin. C’est quand même pas sorcier de me faire des mémos, putain ! Elle avait qu’à me faire me faire un mémo en peu de mots, Albanel. Personne lui demandait de me dégobiller une Plêyade. Elle mettais juste : «Princesse de Clèves : tip top». Moi, ça me suffisait. Après, je brode. Mais Freddie, reconnais que, aussi fort que je sois, je peux pas broder sans trame. Même les mecs qu’ont brodé La Dame à la Licorne, il partait sur un caneva, eh la.
Bon, voici ma décision : tous les deux, toi et moi, Freddie, on va essayé des réparer les pots cassés. Ce que je vais faire : je vais trouver un moment à la rentrée pour glisser que j’aie changé d’avis sur la Princesse de Clèves, ambiance Mille sorry pardon c’était avant Freddie et j’avais pas compris la question. Tu saisis ? Je pense que ça peut marcher. Plus c’est gros, plus ça marche. Et puis ça m’étonnerait qu’on me mettre la blatte au court bouillon pour un simple revirement culturel. Sinon moi je vais leur causer aux journalistes : «Attendez les gars, vous avez devant vous le mec qu’a changé d’avis sur les usines de Lorrainne et qu’a foutu tout le monde en grève, et vous lui cherchez des poux sur la Princesse de Clèves ? Faut être pervers !». En plus que maintenant que je t’ai, j’ai mon joker Mitterrand-es-tu-là ? à leur foutre dans les dents.
De toute manière, ils auront même pas le temps de gueuler. Because vise mon plan : j’attends la rentrée et hop j’arrive et pof première occase je balance la Princesse de Clèves. Qu’elle est géniale, que faut que tout le monde la sache par cœur même les footballeurs, tout ça. Toutefois je suis pas si con : je la balance pas comme ça, genre le niais qui remonte sans cesse au filet avec son running gag. Non : je la balance en remix. Parce que là on arrive au corps de mon projet : je vais lui filer un de ces coups de jeune, à La Princesse de Clèves, tu vas pas y croire! A côté de comment je vais te la botoxer, la pucelle de Nemours, la tronche de Faye Dunaway c’est du plissé Miyaké.
Mon plan en cinq axes : Déjà, on vire le «Madame de» avant Lafayette. On est en litérature, bordel, on n’est pas au comité de Miss France. Faut trouvez autre chose à mettre avant, moi je propose «Galeries», pour rester frenchy. Mais si quelqu’un trouve meilleur, welcome. Ensuite, on vire Henry II. Je sais pas ce qu’il fout là, celui là, et puis je te le demande : à qui ça parle Henry II ? Cite moi s’il te plaît une seule personne de ta connaissance qui ait ne serait-ce qu’un buffet Henry II ? Cite moi une seule personne qui se soit jamais demandé qui qu’aurait bien pu voler le cheval blanc d’henry II ? Nobody, ma chérie. Et pourquoi Nobody ? Parce qu’on s’en bat les lobes ! En admettant qu’il est exister, le type est tombé aux oubliettes. A la place d’Henry II, je propose «Henry IV». Ça, au moins, c’est un people. Avec en plus un suspense style tout le monde sait que la mort l’attend (c’est bien lui, non, le roi tué en mangeant une poule au pot ? Ou je confonds avec Mazarin ?).
Ensuite, on vire les points virgule. D’où ça sort de foutre comme ça partout des points virgule ? Même Chevènement il met pas des points virgule ! Est-ce que je mets des points virgule, moi! Bon, je sais ce que tu va me dire : que ces points virgules sont classez monuments historiques. Eh ben si tu veux on les garde, mais pas dans ma Princesse de Clèves. On les mets ailleurs. Y a qu’à les foutre dans les contrats de qualif’. En tout cas je veux plus les voir. Ensuite, on vire quelques fautes de syntaxe que je comprend même pas comment La Fayette a pu en foutre autant dans un bouquin aussi petit. Attends, t’aurais idée, toi, d’écrire une absconcité telle que «il est vrai que vous me donnez de certaines apparences dont je serais content s’il y avait quelque chose au-delà». Eh, c’est Joe l’embrouille, La Fayette ! Je sais pas ce que cette femme fumait mais t’es d’accord qu’on lui rend pas service en laissant des coquilles partout dans son œuvre, non ?. Ensuite, on vire les mots qu’on comprend pas. Par exemple : «céans». Y a deux heures j’appelle Didier Barbelivien pour lui demandez la définition de «céans», et il me dit : «Ah céans oui je connais, ça veut dire "en ce lieu-ci".» Je sais pas si tu vois le cocasse du bazar : même Didier qu’est un lettré comme toi, quand il traduit «céans» il rame à la cuillère à café, obligé de me balbutier tout un patois. Donc, faut virer «céans» de chez Clèves. Ainsi que tous les mots qu’on comprend pas. Sauf quelques uns, je suis pas chien. On laisse un mot mystère, pour le fun. Des mots dont, en se sortant deux minutes les doigts, on peut déduire tout seul la signification. Exemple : «Connétable». Ça, ça va, on peut le laisser. Même moi j’ai compris tout de suite que c’était une marque de sardines.
Ensuite, bon ok on vire pas tout le côté chaste qui fait le sel du truc et qui m’a ému, mais on remet le bidule en crédible. Les temps ont changé. Par exemple, ok elle se fait pas Nemours, mais on peaufine. La première fois, elle se le fait pas. Ok, elle a sa fierté. La deuxième fois, elle se le fait pas. Bon, peut-être elle a bouffé de l’ail, donc ok. La troisième fois, elle se le fait pas. Mettons, elle ovule. Je te rappelle que c’était l’époque où les capotes étaient en parchemin, donc ok, j’admets, elle refuse de prendre le risque. Mais la quatrième fois, les gens ils vont pas comprendre. On va perdre des lecteurs. C’est pour ça je dis : si elle file pas dans le lit de Nemours, en revanche elle peut caresser l’idée, non ? Elle reste pure, ça oui. Mais bon on l’aurait en panty quelque part dans le roman sans révéler à l’avance à quel endroit du livre exactement, on créerait un teasing de folie. Tout le monde serait là à compulser le livre pour trouver la page du panty, ambiance «Où est Charlie ?». Buzz énorme. Qu’est-ce t’en dis ?
Et enfin, moi j’irais vers une happy end. Sans demander la lune à une fille qui n’a pas à être la yéyé du Byblos, qu’est-ce que tu dirais d’un petit baiser furtif ? Je te rappelle la dernière phrase du livre : «Sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables». La loose, avoue. Alors que vise un peu la fin à quoi je pense : «Leur nuit (eh eh), qui fut assez longue (eh eh), les laissa emboiter l’un dans l’autre. Pour que Nemours sorte : tapez 1. Pour que Nemours sorte jamais, tapez 2». Eh, un roman moderne, on a dit.
Voilà, mon chéri. Surtout va pas penser que je veux refaire le livre de fond en comble. Loin de moi cette idée. Je t’en ai informé dès le début : c’est tel quel qu’à moi le livre a plu. Sauf que je suis lucide. Je sais très bien qu’on va pas me considérer comme un modèle. C’est pas parce que moi ça m’émeut qu’une femme se refuse, que tout le monde va réagir pareil. Moi, une femme qui se refuse, ça me fait rêver j’y peux rien : elle est là toute mignonne, toute rouge, avec ses petites mimines crispées sur son soutif, son petit cadenas à son panty, à pousser des petits cris «Ciel ! Ciel !», et c’est ça qui doit être super excitant. Ouais monsieur, j’y crois à la probité. C’est pas parce que j’ai pas vu la vierge que j’ai pas la foi. Pourquoi tu crois que je pleurais sur mon Magnum au café en tournant les pages de ce La Princesse de Clèves ? Parce que ça parle à ma candeur.
Là, il est tard. Je propose qu’on aille se coucher. Mais demain, je te préviens, on met l’opé-Clèves en branle. Je vais aussi te demander de me faire une liste de tous les autres bouquins hyper importants qu’on pourrait remettre au goût du jour. J’ai déjà fait ma propre liste, mais elle elle of course à complètez : la chanson de Ronsard, les Semailles et les Moisson, en Saison à Denfert, Le roman de Roland, Les Misérables à Notre Dame, Les Misérables à Châteauvallon ? Voilà ! A toi de jouer, Freddie…
Sophie Fontanel
(c) Libération 16/07/09
Je te balance le truc brut de pomme, donc sorry ci je fais des fautes, avec ce putain dIphoNe faut avoir des doigts de bonzaiï pour viser les touches sinon tu mets des plombes à rédigé le truc. Or j’ai pas de temps à perdre, je t’explique mon urgence : tel que tu me voie je suis au fort de Brégançon pour one night. ON m’a forcé à prendre une journée de repos. Tu vois ce que c’est une journée de repos ? Je vais pas te faire un dessin, tu vois ce que c’est le machin où à peine tu fais la sieste y a Michael Jackson qui décède. C’est pourquoi je peux pas blairer les journées of. J’ai tourné comme un lion en rage ce matin à trouver quelque chose à faire. Rien, ma pauvre ! Que de l’humidité et du sale pétré partout. Ici, même le babyfoot il a rouillé ! Alors je me baladais, je tuais le temps, qu’est-ce tu veux faire dans une bicoque pareille ? En plus que cet endroit n’est guerre rassurant, pour causer Mitterrrand. Bref à un moment, je sais pas pourquoi, figure-toi que mon ballon part tout seul dans le couloir et roule roule roule jusqu’à une porte entrouverte. Là, il disparaît. Tout ça dans un silence complet. Moi, limite j’avais les chocotes.
Mais bon, comme c’est un superballon en cuir, je décide d’aller le récupérer. J’entre dans la pièce où mon ballon avait disparu. Et là, je sens comme une présence étrangère et totalement inconnu de moi, donc redoublement de chocotes. Et tout à coup je réalise que la présence étrange et totalement inconnus de moi, c’est des bouquins. Des étagères entières de bouquins, ma grosse. C’est-à-dire, pour te la faire courte, que j’avais atterri dans la bouquinothèque. Moi ! Dans la bouquinothèque ! C’est pas poilant !? Ah tu t’attendais pas à ça, hein, le culturiste ! Je te jure : y avait tellement un climat culture là-dedans que le petit vieux à barbiche de Fort Boyard aurait surgi devant moi à ce moment là j’aurai pas été étonné. Puur te dire. Mais alors le plus marrant, c’est quand je décide prendre un livre au hasard, ambiance pour voir si c’est des vrais ou des avec un DVD dedans. Et sur quoi je tombe en prenant un livre au hasard ? Tiens toi bien : la Princesse de Clèves, dis donc. La Princesse de Clèves en Livre de Poche ! Qu’est-ce que t’aura fait, toi ? Moi, j’ai ouvert. Première page, pof dédicace au feutre : «Pour François Mitterrand, de la part de sa… Princesse de Clèves.» Dingue, non ? Tu trouve pas ça dingue ? Ah moi ça m’en a bouchée une urne. Elle est pas décéded, la Princesse de Clèves ? Ouais, hein ? Mais alors si elle est décéded, comment elle a pu laisser un autographe à ton ayeul ? Ça doit pas être elle. Doit y avoir des descendants, nan ? En tout cas, ET LÀ ON EN VIENT AU PRINCIPAL, si y en a, des descendants, ils vont être contents ! Parce que qui c’est qui vient de se taper in integralo le bouquin sur leur ayeule, justement ? C’est moi ! Avoue que t’es sur le cul, Freddie. Moi, me taper la Princesse de Clèves. Eh, qui lu cru ?
J’ai adoré, figure-toi. Le pitch de ce bouquin est dément. Le coup de la nana qui pourrait chopé tout ce qu’elle veut, mais qui préfère la jouer ô-vertu-mon-meilleur-atout : respect. Elle est maso, mais respect. Intégrité maximale. Ah c’est pas demain la veille qu’on va la voir miauler sur sexypolis.com, celle-là. On peut qu’être ému par tant de retenue, non ? Et ça les gens la retenue ça les touche. Tu te rends compte que j’ai dit qu’elle me saoulait, la Princesse de Clèves ? Olalala quand je pense que j’ai déclaré en public que «j’avais beaucoup souffert sur elle». Olalalala la bourde… dire ça d’une nana qu’est tellement la décence faite femme que même par amour elle y touche pas au bâton enchanté ! Et moi j’arrive coucou c’est moi Nicolas le mec à Carla et ouais les potes la Princesse de Clèves j’ai beaucoup souffert sur elle. Oh le nase… ah c’est pas galant, Freddie. Ça chie du pipi. Mais c’est un peu la faute d’Albanel, aussi… elle me dit «La Clève, ouais, t’as raison on s’en tape». Je la crois, moi ! Freddie, faut pas qu’on recommence ces erreurs. Je compte sur toi : faut absolument que tu m’escortes à lire les trucs avant que j’en cause. Je te signale que là, j’ai honte. Sérieux, Freddie, ça me mine que j’ai destroyer l’œuvre de Madame de Lafayette en disant que j’y bitais quéquette, alors qu’en vrai je l’avais même pas lu et que quand je la lis je la trouve tip top. Ça fait le type athé des connaissances. Ça la fout mal, quoi, je dirige un pays, quoi, merde.
Non mais des fois c’était vraiment une crécelle, cette Albanel. Prends pas ça pour un carton jaune, Freddie, surtout que t’y peux rien, mais je te le demande : pourquoi je paie à prix d’or un ministre de la Culture s’il est même pas foutu de me refiler une fiche Clèves au point quand j’en ai besoin. C’est quand même pas sorcier de me faire des mémos, putain ! Elle avait qu’à me faire me faire un mémo en peu de mots, Albanel. Personne lui demandait de me dégobiller une Plêyade. Elle mettais juste : «Princesse de Clèves : tip top». Moi, ça me suffisait. Après, je brode. Mais Freddie, reconnais que, aussi fort que je sois, je peux pas broder sans trame. Même les mecs qu’ont brodé La Dame à la Licorne, il partait sur un caneva, eh la.
Bon, voici ma décision : tous les deux, toi et moi, Freddie, on va essayé des réparer les pots cassés. Ce que je vais faire : je vais trouver un moment à la rentrée pour glisser que j’aie changé d’avis sur la Princesse de Clèves, ambiance Mille sorry pardon c’était avant Freddie et j’avais pas compris la question. Tu saisis ? Je pense que ça peut marcher. Plus c’est gros, plus ça marche. Et puis ça m’étonnerait qu’on me mettre la blatte au court bouillon pour un simple revirement culturel. Sinon moi je vais leur causer aux journalistes : «Attendez les gars, vous avez devant vous le mec qu’a changé d’avis sur les usines de Lorrainne et qu’a foutu tout le monde en grève, et vous lui cherchez des poux sur la Princesse de Clèves ? Faut être pervers !». En plus que maintenant que je t’ai, j’ai mon joker Mitterrand-es-tu-là ? à leur foutre dans les dents.
De toute manière, ils auront même pas le temps de gueuler. Because vise mon plan : j’attends la rentrée et hop j’arrive et pof première occase je balance la Princesse de Clèves. Qu’elle est géniale, que faut que tout le monde la sache par cœur même les footballeurs, tout ça. Toutefois je suis pas si con : je la balance pas comme ça, genre le niais qui remonte sans cesse au filet avec son running gag. Non : je la balance en remix. Parce que là on arrive au corps de mon projet : je vais lui filer un de ces coups de jeune, à La Princesse de Clèves, tu vas pas y croire! A côté de comment je vais te la botoxer, la pucelle de Nemours, la tronche de Faye Dunaway c’est du plissé Miyaké.
Mon plan en cinq axes : Déjà, on vire le «Madame de» avant Lafayette. On est en litérature, bordel, on n’est pas au comité de Miss France. Faut trouvez autre chose à mettre avant, moi je propose «Galeries», pour rester frenchy. Mais si quelqu’un trouve meilleur, welcome. Ensuite, on vire Henry II. Je sais pas ce qu’il fout là, celui là, et puis je te le demande : à qui ça parle Henry II ? Cite moi s’il te plaît une seule personne de ta connaissance qui ait ne serait-ce qu’un buffet Henry II ? Cite moi une seule personne qui se soit jamais demandé qui qu’aurait bien pu voler le cheval blanc d’henry II ? Nobody, ma chérie. Et pourquoi Nobody ? Parce qu’on s’en bat les lobes ! En admettant qu’il est exister, le type est tombé aux oubliettes. A la place d’Henry II, je propose «Henry IV». Ça, au moins, c’est un people. Avec en plus un suspense style tout le monde sait que la mort l’attend (c’est bien lui, non, le roi tué en mangeant une poule au pot ? Ou je confonds avec Mazarin ?).
Ensuite, on vire les points virgule. D’où ça sort de foutre comme ça partout des points virgule ? Même Chevènement il met pas des points virgule ! Est-ce que je mets des points virgule, moi! Bon, je sais ce que tu va me dire : que ces points virgules sont classez monuments historiques. Eh ben si tu veux on les garde, mais pas dans ma Princesse de Clèves. On les mets ailleurs. Y a qu’à les foutre dans les contrats de qualif’. En tout cas je veux plus les voir. Ensuite, on vire quelques fautes de syntaxe que je comprend même pas comment La Fayette a pu en foutre autant dans un bouquin aussi petit. Attends, t’aurais idée, toi, d’écrire une absconcité telle que «il est vrai que vous me donnez de certaines apparences dont je serais content s’il y avait quelque chose au-delà». Eh, c’est Joe l’embrouille, La Fayette ! Je sais pas ce que cette femme fumait mais t’es d’accord qu’on lui rend pas service en laissant des coquilles partout dans son œuvre, non ?. Ensuite, on vire les mots qu’on comprend pas. Par exemple : «céans». Y a deux heures j’appelle Didier Barbelivien pour lui demandez la définition de «céans», et il me dit : «Ah céans oui je connais, ça veut dire "en ce lieu-ci".» Je sais pas si tu vois le cocasse du bazar : même Didier qu’est un lettré comme toi, quand il traduit «céans» il rame à la cuillère à café, obligé de me balbutier tout un patois. Donc, faut virer «céans» de chez Clèves. Ainsi que tous les mots qu’on comprend pas. Sauf quelques uns, je suis pas chien. On laisse un mot mystère, pour le fun. Des mots dont, en se sortant deux minutes les doigts, on peut déduire tout seul la signification. Exemple : «Connétable». Ça, ça va, on peut le laisser. Même moi j’ai compris tout de suite que c’était une marque de sardines.
Ensuite, bon ok on vire pas tout le côté chaste qui fait le sel du truc et qui m’a ému, mais on remet le bidule en crédible. Les temps ont changé. Par exemple, ok elle se fait pas Nemours, mais on peaufine. La première fois, elle se le fait pas. Ok, elle a sa fierté. La deuxième fois, elle se le fait pas. Bon, peut-être elle a bouffé de l’ail, donc ok. La troisième fois, elle se le fait pas. Mettons, elle ovule. Je te rappelle que c’était l’époque où les capotes étaient en parchemin, donc ok, j’admets, elle refuse de prendre le risque. Mais la quatrième fois, les gens ils vont pas comprendre. On va perdre des lecteurs. C’est pour ça je dis : si elle file pas dans le lit de Nemours, en revanche elle peut caresser l’idée, non ? Elle reste pure, ça oui. Mais bon on l’aurait en panty quelque part dans le roman sans révéler à l’avance à quel endroit du livre exactement, on créerait un teasing de folie. Tout le monde serait là à compulser le livre pour trouver la page du panty, ambiance «Où est Charlie ?». Buzz énorme. Qu’est-ce t’en dis ?
Et enfin, moi j’irais vers une happy end. Sans demander la lune à une fille qui n’a pas à être la yéyé du Byblos, qu’est-ce que tu dirais d’un petit baiser furtif ? Je te rappelle la dernière phrase du livre : «Sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables». La loose, avoue. Alors que vise un peu la fin à quoi je pense : «Leur nuit (eh eh), qui fut assez longue (eh eh), les laissa emboiter l’un dans l’autre. Pour que Nemours sorte : tapez 1. Pour que Nemours sorte jamais, tapez 2». Eh, un roman moderne, on a dit.
Voilà, mon chéri. Surtout va pas penser que je veux refaire le livre de fond en comble. Loin de moi cette idée. Je t’en ai informé dès le début : c’est tel quel qu’à moi le livre a plu. Sauf que je suis lucide. Je sais très bien qu’on va pas me considérer comme un modèle. C’est pas parce que moi ça m’émeut qu’une femme se refuse, que tout le monde va réagir pareil. Moi, une femme qui se refuse, ça me fait rêver j’y peux rien : elle est là toute mignonne, toute rouge, avec ses petites mimines crispées sur son soutif, son petit cadenas à son panty, à pousser des petits cris «Ciel ! Ciel !», et c’est ça qui doit être super excitant. Ouais monsieur, j’y crois à la probité. C’est pas parce que j’ai pas vu la vierge que j’ai pas la foi. Pourquoi tu crois que je pleurais sur mon Magnum au café en tournant les pages de ce La Princesse de Clèves ? Parce que ça parle à ma candeur.
Là, il est tard. Je propose qu’on aille se coucher. Mais demain, je te préviens, on met l’opé-Clèves en branle. Je vais aussi te demander de me faire une liste de tous les autres bouquins hyper importants qu’on pourrait remettre au goût du jour. J’ai déjà fait ma propre liste, mais elle elle of course à complètez : la chanson de Ronsard, les Semailles et les Moisson, en Saison à Denfert, Le roman de Roland, Les Misérables à Notre Dame, Les Misérables à Châteauvallon ? Voilà ! A toi de jouer, Freddie…
Sophie Fontanel
(c) Libération 16/07/09
mercredi 15 juillet 2009
jukebox 2009 # 47
K.D. Lang, "Miss Chatelaine". J'adore cette femme.
Son dernier concert parisien à la Cigale fut un très grand moment pour moi.
Depuis, ses dates sont systématiquement annulées...
Pas assez de public, sans doute.
mardi 14 juillet 2009
le sang des promesses : traces
lundi 13 juillet 2009
Littoral, Incendies, Forêts - 7 P 51
Voilà. C'est fait. Je suis quelque part dans cette foule au rang P, plein centre. Voir le jour se lever dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes en Avignon est une expérience unique et sans aucun doute inoubliable. De plus, la trilogie de Wajdi Mouawad (avec ses trésors et ses défauts) est assez riche pour accompagner mes rêves pour bien longtemps. Repenser aux performances d'Emmanuel Schwartz, Marie-Eve Perron, Marie-France Marcotte, Jean Alibert, Véronique Côté, Catherine Larochelle, Richard Thériault, Patrick Le Mauff (et de toute la troupe, d'ailleurs) au cours de ces 11 heures de spectacle provoque en moi ce frisson de bonheur dont je sais qu'il va durer. Traverser la nuit n'est pas sans danger, la fatigue est réelle. A tel point que j'ai renoncé à passer une journée de plus au Festival et que je suis rentré par le premier tgv. Il va me falloir vivre avec cette sensation d'avoir vécu un moment privilégié que je vais chérir avec tendresse. Je retournerai certainement au Festival mais je ne suis pas certain de revivre quelque chose d'aussi intense, d'autant que j'ai participé dans le courant de la journée à une rencontre avec Wajdi Mouawad qui, sans donner les clefs de sa "cathédrale", éclairait quelques détails de sa précieuse toile.
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ps : voici ce que j'ai écrit sur le site officiel du festival :
tout a été dit, écrit sur cette "trilogie". tout et son contraire. tout sauf l'essentiel. le vécu. l'expérience invraisemblable qui consiste à plonger en apnée dans l'univers d'un auteur contemporain et vivant avec toutes ses immenses qualités et ses cruelles faiblesses. j'ai traversé la nuit du 11 au 12 juillet avec délectation et douleurs. je m'en souviendrai longtemps avec joie. ce genre de joie que l'on éprouve après un intense acte sexuel. on évacue très vite la trivialité et certains aspects plus ou moins douloureux pour n'en garder que l'essentiel, le plaisir ! la langue de wajdi mouawad est jeune, presque adolescente. pas étonnant que son théâtre tourne autour des racines, de l'identité. c'est l'oeuvre d'un homme encore jeune qui refuse à mépriser ses rêves, ses idéaux. là où nous n'avons que cynisme à opposer à nos défaites, il assume totalement sa naïveté et sa poésie pleine d'étoiles et de couteaux...
mardi 7 juillet 2009
jerk, slight return
quelques trop brèves images de ce qui reste à mes yeux le spectacle le plus fort de la saison, "Jerk" de Gisèle Vienne et Dennis Cooper au théâtre de la Bastille. Une petite heure vertigineuse qui abolit tout repère familier de représentation. La prestation de Jonathan Capdevielle est de celles qui vous marque à vie. Après plusieurs mois, l'émotion est intacte. Si jamais blablabla...
lundi 6 juillet 2009
jukebox 2009 # 46
chef d'oeuvre absolu : "comme à la radio" de Brigitte Fontaine accompagnée par l'Art Ensemble of Chicago ! sublime !
samedi 4 juillet 2009
jukebox 2009 # 45
un titre intimement lié à ma découverte de Pina Bausch. "Nefès" au Théâtre de la Ville. Pierre A. en soit mille fois remercié. Un de ces chocs intimes comme on en connait assez peu dans une vie.
mercredi 1 juillet 2009
la reine morte.
Je reviendrai prochainement sur l'impact de la nouvelle du décès de Pina Bausch. Je n'ai pas souvenir d'une perte similaire depuis la mort de Pablo Picasso. C'est tout un chapitre de l'histoire de l'art qui prend fin.
Notez qu'Arte diffusera le ballet "Orphée et Eurydice" dimanche vers 17h00 suivi d'un des rares entretiens de la dame.
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