dimanche 28 novembre 2010

made in slimane # 02





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Séance tenante : Duane Michals

La première image.


La première image dont je me souviens est celle de cow-boys poursuivant des Indiens, et inversement. Il y avait toujours une scène dans laquelle, lors d’une attaque, les Indiens encerclaient les wagons. Les pauvres Indiens perdaient toujours. Quand je jouais aux cow-boys et aux Indiens, j’étais Geronimo.

Le film qui a traumatisé votre enfance ?

Si, chez le dentiste, je me montrais bon garçon, ma mère me récompensait en m’emmenant voir Frankenstein au cinéma. Il me terrifiait et hantait mes rêves… Je n’ai jamais compris pourquoi c’était une récompense. Qu’aurait-elle fait si j’avais été un bad boy ?

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

Ce ne sont pas mes parents qui déterminaient les films qui m’étaient interdits, mais l’Eglise catholique.

Le premier film vu seul.

A McKeesport [Pennsylvanie, ndlr], il y avait un cinéma, le Victor, qui passait de vieux films. A 13 ans, dans un long métrage français, j’ai vu un homme nu chevauchant sur la plage, au clair de lune. C’était à la fois romantique et érotique. A l’époque, je ne comprenais pas pourquoi ça l’était, maintenant si.

Vous dirigez un remake. Lequel ?

Un de mes films préférés est les nuits de Cabiria de Fellini, avec sa femme Giuletta Masina. Plutôt qu’un remake, qui me paraît impossible, ma version serait un hommage à son génie.

Le film que vous avez le plus vu.

Le merveilleux Retour à Howards End, tiré du livre de E. M. Forster et réalisé par James Ivory avec Vanessa Redgrave et Anthony Hopkins. J’aime la scène d’ouverture où Redgrave marche dans le jardin au crépuscule, comme moi lorsque je suis à la campagne.

Ce qui vous fait rire ?

Les vacances de Monsieur Hulot de Jacques Tati, extraordinairement drôle. Surtout la scène où il change un pneu crevé sur son vélo et se retrouve aux funérailles de quelqu’un qu’il ne connaît pas.

Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle ? Et qui derrière la caméra ?

Si Anthony Hopkins n’était pas disponible, je choisirais Derek Jacobi. Son rôle dans Moi, Claude empereur est inoubliable. Derrière la caméra, il y aurait Gus Van Sant, et comme chef opérateur, Laszlo Kovacs, le génie hongrois de la lumière.

Le personnage qui vous fait le plus rêver.

Le plus souvent, le héros de mes rêves n’est autre que moi-même.

Le cinéaste absolu à vos yeux.

Les frères Coen.

Le film que vous être le seul à connaître ?

Une biographie de Munch. Le film avait une authenticité d’une grande force, c’est comme si j’étais avec lui, comme si je le connaissais et partageais ses luttes - très, très émouvant !

Une réplique que vous connaissez par cœur.

«Oh Jerry, don’t let’s ask for the moon. We have the stars.» Bette Davis à Paul Henreid dans Now, Voyager (1942).

Le cinéma disparaît à tout jamais. Une épitaphe…

A mes rêveries éteintes.
 
(c) Brigitte Ollier, Libération, 10 novembre 2010
 
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autour de mes nuits # 20



Carmen McRae, "Trouble is a man".

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samedi 20 novembre 2010

jukebox 2010 # 20



Arvo Pärt : Cantus in memoriam Benjamin Britten (1977)
Proms 2010

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split screen # 20




In memoriam Jeannine « Mimi » Perrin (Saint-Maurice, 2 février 1926- Paris, 16 novembre 2010)

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avant, après # 34

Franz Schubert

avant

 après

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un mois en images - octobre 2010

Guidoni au pays du sexe

Martirio à l'Alhambra

Dominique Fernandez


une apparition


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samedi 13 novembre 2010

Pourquoi je filme ?

Parce que j'aime ça
Parce que ça bouge
Parce que ça vit
Parce que ça pleure
Parce que ça rit
Parce qu'au ciné
On est dans le noir
On est au chaud
Entre un mec qui vous fait du genou
Et une nana qui enlève le sien
Devant un con qui parle trop fort
Derrière un génie aux cheveux ébouriffés
Qui vous empêche de lire les sous-titres
Parce que ça danse
Parce que ça chante
Alors je plane
Parce que c'est beau
Parce que filmer c'est comme une femme
C'est comme un homme
Ca peut faire mal
Ca vous écorche
C'est parfois moche
Mais c'est bien quand même
Parce que ça zoom
Parce que ça travelling
Parce que ça silence et moteur et coupez
Parce qu'on rêve
A vingt-quatre images seconde
Et que par conséquent ça fonce dans la nuit
A quatre-vingt six mille quatre cents
images à l'heure
Et que le TGV en crève de jalousie
Parce que c'est blanc
Parce que c'est noir et bien
d'autres choses encore
Parce que j'aime ça
Et parce que
je ne sais rien faire d'autre.


Jacques Demy
(c) Libération, 1987

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1, parvis des Droits de l’Homme F-57020 Metz # 01


Le tout nouveau tout beau Centre Pompidou de Metz... Avant d'afficher les très belles pièces exposées, j'ai voulu vous proposer mon regard sur le public très nombreux et curieux (à tous les sens du terme) qui s'y trouvait avec moi (je ne m'exclus d'ailleurs pas du lot, saurez-vous me reconnaître ?). Et encore, j'aurais adoré enregistrer certains commentaires savoureux ("pourquoi a-t-elle deux paires de jambes ? oui, mais pourquoi ?").







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un mois en images - septembre 2010






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un mois en images - août 2010

Les bains d'Odessa

en attendant "Howl"...

le contrechamp de ma photo de la Joconde
publiée il y a quelques semaines



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