(Rodin)
(extrait du dessin servant de couverture au programme de "L'après-midi d'un faune")
(quelques dessins de Nijinski)
A l'occasion de la très belle exposition "Danser sa vie" au Centre Beaubourg Pompidou, force est de reconnaître qu'il y a tout juste un siècle se produisait un big bang sans précédent et, me semble-t-il, sans lendemain dans le monde de la création. A-t-on jamais vu quoi que ce soit d'aussi quintessenciel que les Ballets Russes de Diaghilev et Nijinski ? Même ma chère Nouvelle Vague n'atteint pas ces sommets vertigineux... Comment ne pas mourir fou quand on a réveillé l'occident de la torpeur bourgeoise du 19ème siècle ? Dans un peu plus d'un an, j'espère que notre futur ministre de la culture aura l'idée (prévisible, certes) de célébrer le centenaire de la révolution que fut la création du "Sacre du printemps"... Une semaine après avoir connu l'orgasme suprême avec "Orphée et Eurydice" de Pina Bausch au Palais Garnier (avec Stéphane Bullion et Marie-Agnès Gillot), je suis à jamais reconnaissant à ces génies incontournables qui ont à jamais bousculé leur temps et notre quotidien. A la fin du mois, le film "Nijinsky" de Herbert Ross sera réédité en DVD aux USA... Le cinéma n'étant qu'à ses balbutiements en 1912, il ne nous reste évidemment que les yeux pour pleurer et regarder en boucles les reconstitutions de ces moments éphémères que sont les "spectacles vivants"... Nijinski, Noureev, Pina Bausch, Cunningham... Chacun à sa façon a transformé son temps en interdisant toute forme de nostalgie... le 29 mai 2012, nous aurons au moins une pensée pour le 100ème anniversaire de la création de "L'après-midi d'un faune" au théâtre du Châtelet...
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