lundi 3 novembre 2008

pépitoscope, 2 novembre 2008



On nous bassine, au nom de la francophonie et d'une supposée universalité, depuis des semaines avec le prix nobel "tellement mérité" attribué par l'académie suédoise à notre cher JMG Le Clézio (qui aurait mieux mérité le nobel de physique tant il a tendance à dilater le temps par l'ennui généré par ses livres). Si le nobel avait un sens, il doit impérativement rapidement récompenser l'oeuvre incandescente et séminale du libano-franco-québécois Wajdi Mouawad ! Le théâtre renaît totalement de ses cendres claudelliennes grâce à ce jeune et merveilleux auteur, il invoque les grands mythes fondateurs et l'histoire avec ou sans grand H pour nous entraîner dans une quête identitaire où chacun se reconnaitra forcément à un moment ou un autre. "Forêts" m'avait séduit, "Incendies" m'a profondément bouleversé.
C'était aujourd'hui la dernière parisienne de la très belle et très pure mise en scène de Stanislas Nordey à La Colline. Au bout de quelques répliques, l'émotion m'a submergé et les larmes ont coulé sans retenue pendant les trois heures trente que durait la représentation et je n'étais visiblement pas seul... Le verbe et la parole ont donc encore un sens.
Intéressez vous à l'oeuvre de Mouawad, elle est prodigieuse et riche en promesses. Dans quelques semaines commence sa dernière création, "Seuls" au Théâtre 71 de Malakoff. Il interprète et met en scène lui-même ce texte. Qui m'aime m'y suive, j'y serai le 22 novembre... Après l'invraisemblable choc de la découverte du fascinant travail de Joël Pommerat, hier soir aux Bouffes du Nord ("Je tremble (1 & 2)), ma rentrée parisienne, pour tardive qu'elle soit et pour cause, ne s'en déroule pas moins comme sur un nuage...


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