vendredi 6 avril 2007
juju à la barre !
j'avais pris des distances avec la dame depuis quelques années... son arrivée chez polydor et, par là même, chez le commun des mortels m'avait franchement agaçé et je trouvais que la surenchère de moyens qu'elle déployait pour illuster ses (néanmoins) superbes chansons totalement déplacée... sa dernière apparition à l'olympia il y a deux ans me laissa même un goût désagréable dans les oreilles...
ce soir, tout a été balayé d'un coup d'un seul... concert bénévole pour la bonne cause... le théâtre du châtelet plein comme un oeuf (comme quoi les soirs se suivent et se ressemblent rarement)... et pourtant, comme à la sa grande époque, juste elle et un rutilant piano de concert (et toute sa population injustement méconnue)... et là, elle a été impériale avec des doigts tout petits et boudinés... avec sa voix qui n'en finit pas de m'évoquer la grande barbara... encore un simple prénom comme pseudo...
juliette, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, s'est totalement déchaînée faisant durer des chansons jusqu'à l'épuisement des combattants, oubliant parfois quelques effets (pas grave, elle nous fera le coup du "lapin" comme premier rappel)...
sa reprise de sa propre chanson "les garçons de mon quartier" fut tout simplement fabuleuse... la recréation totale d'une mélodie imparrable en en changeant le rythme et, par là même, le sens... de son propre aveux, sa tentative de reprise de "hey dj" de diam's n'était pas aussi bon que l'original...
elle disait se sentir comme à la maison... et j'avoue que l'idée m'est également venue à l'esprit... ce n'était pas un spectacle normal... il ne devait durer qu'une petite heure (le programme ne contenait que neuf chansons), il en dura le double... elle s'est affirmée en femme de gauche, en féministe, en goudoue, en musicienne, en comique, en tragédienne, en poète...
et une chanteuse française qui déteste au moins autant que moi la "chansson franssaizzze de quallllité" ne peut vraiment pas être mauvaise....
franchement, ce n'était pas le spectacle du grand rex qu'il fallait filmer, c'était celui de ce soir... une artiste face à son public dans une salle de rêve...
respects...
et puis comment résister à celle qui m'a fait découvrir stephen sondheim ? franchement...
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