vendredi 14 décembre 2007

pépitoscope : 1 décembre 2007





























































une des très grandes claques de l'année... le classique des classiques, "crime et châtiment" de qui vous savez monté en lituanien par Gintaras Varnas à Sceaux... 4 heures de tension sans répit... pour une fois, Rodia a l'allure d'un gamin... l'étrange et saisissante beauté de Gytis Ivanauskas et son invraisemblable présence sur scène jouent énormément dans la réussite de l'entreprise... tout est basé sur l'inconfort du spectateur placé dans les coulisses face à la salle où trônent les cadavres des victimes de Raskolnikov... le spectacle n'est pas sans défaut, loin s'en faut... cependant, cette immédiate proximité avec l'action (on en sentirait presque l'odeur du thé dans les samovars) et cet himalaya de souffrances m'ont arraché le coeur... la durée et l'obstacle de la langue ont été de la rigolade... j'étais assis au deuxième rang et je vous assure que d'avoir Raskolnikov me fixer dans les yeux pendant dix secondes est une sensation que je ne suis pas près d'oublier... il était bien plus qu'un des personnages les plus emblématiques de la littérature moderne, il était bien plus qu'un comédien sur une scène de banlieue, c'en était presque sexuel... si tant est que le sexe soit l'expérience la plus intime que l'on puisse partager avec quelqu'un...


















(en revanche, j'en ai plus qu'assez des spectateurs qui ont tout vu, savent tout de tout et le font discrètement savoir à toute la salle !!! Mad)

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