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la scénographie est splendide, le plateau de l'Odéon s'en trouve transfiguré et les éclairages souvent au ras du sol nous plongent finalement dans une sorte de lyrisme sec, une théâtralité de l'immédiat... il n'est d'ailleurs pas interdit de penser à certains spectacles de Pina Bausch et même à quelques images furtives de David Lynch même si Warlikowski revendique plus clairement certains films de Wim Wenders... mais cette proposition de théâtre serait vaine sans l'immense talent des comédiens incarnant ces personnages jusque dans le plus infime détail... les projections vidéos en direct apportant une dimension presque documentaire à ces petits drames finalement bien ordinaires... Jacek Poniedzialek et Redbad Klinjstra sont stupéfiants... mais je suis injuste... il faudrait citer tous les citer...
pour un soir, j'ai oublié mes jambes, mon intense fatigue et mes tracas... je retrouvais enfin la salle de Strelher de ma jeunesse... cette scène qui incendia l'Europe pendant des années... Lavaudant l'aurait-il engourdie ? peut être... en tout cas, contre toute attente, Olivier Py semble lui redonner un peu de sa gloire d'antan...
du coup, je suis encore plus impatient de découvrir la version de "Angels in America" (qui finalement a bien des points communs avec "Krum") que Warlikowski va monter au Rond Point en mai prochain...
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