samedi 22 janvier 2011

Mes années 80 # 01






Comment ne pas être traumatisé à vie quand on découvre de tels monuments du théâtre quand on a à peine plus de vingt ans ? Je me souviendrai à jamais du choc terriblement intime que fut "L'anima Buona di Sezuan". Le souvenir de la voix d'Andra Jonasson, la troublante présence de Massimo Ranieri et, évidemment, la mise en scène de Giorgio Strehler sont des trèsors que je chéris avec une tendresse exclusive... Ferrucio Soleri bouscula, peu après, ma vision du jeu pour mieux le rédéfinir... Le Piccolo Teatro était entré dans ma vie en y injectant une joyeuse exigence et un amour immodéré de la scène... Depuis, le Piccolo a vieilli, Strehler est mort... Les deux sont devenus des institutions... De temps à autres, comme avec "Giusto la fine del mondo" (de Jean-Luc Lagarce), Luca Ronconi secoue joyeusement les ruines du temps pour bouleverser les idées reçues... Quand on évoque devant moi les années 80, je ne suis pas peu fier de citer ces petits fragments d'éternité plutôt que les chansons de Corynne Charby ou autres OMD... Ma new-wave fut essentiellement théâtrale et cruellement fragile...

(...)

Aucun commentaire: