jeudi 27 mars 2008
mercredi 26 mars 2008
mieux vaut en rire...
queer sounds # 8
très curieux clip du non moins curieux Style Council... entre l'ambiance très "Maurice" de ces images et les innombrables références de la pochette de "Our favorite shop", j'avoue avoir toujours été troublé... et pourtant, il parait que non... mais que oui...
mercredi 19 mars 2008
c'est ma fête... et je fais ce qui me plait...
je ne vais pas me laisser abattre par les soucis sous lesquels je croule actuellement...
alors Trintignant lisant du Jules Renard et du Jean-Michel Ribes en guise d'apéritif, admettez que ça a de la gueule... c'est étrange, je développe un nouveau rire assez déplaisant... le genre goret, si vous voyez ce que je veux dire... et l'humour de Ribes est trop puissant pour moi... en revanche, le public, assez âgé, semble avoir boudé son plaisir...
c'est en quittant le Rond Point que j'ai croisé un beau jeune homme barbu montant sur son scooter... c'est à sa voix que je l'ai reconnu... l'indispensable Julien Boisselier... je ne comprends pas que sa carrière n'explose pas plus que ça... il répondait gentiment aux félicitations timides d'un téléspectateur qui l'avait trouvé admirable "hier soir dans les Maupassant"... ce type, en dehors d'avoir un charme fou a un je ne sais quoi d'irrésistible dans la voix...
ne pas lui sauter dessus et ne pas lui demander d'autographe a été mon petit plaisir pervers du jour...
voilà... c'était la St Joseph... jour férié en Espagne...
un jour comme les autres au boulot, dans mon dos...
j'aurais juste aimé écluser quelques guiness avec des potes...
mais bon, on se rattrapera...
lundi 17 mars 2008
country hall of fame # 01
encore un "# 01"... oui et là, j'assume totalement... la "country" étant, à mon sens, la musique la plus méprisée au monde.... j'y trouve cependant d'étonnantes passerelles avec le jazz et/ou le pop-rock... je ne vais rien ajouter et simplement vous convier à écouter en boucle ce "Crazy" interprété par la légendaire Patsy Cline (et composé par l'incroyable et inusable Willie Nelson).
dimanche 16 mars 2008
au théâtre ce soir # 02
Dirigé par Michael Apted et adapté par Pinter lui-même.
jeudi 13 mars 2008
jukebox 2008 # 20
je ne sais pas quoi dire.... quand j'entends cette chanson de Silvio Rodriguez, je me demande comment il se fait que ce soit la langue anglaise qui s'est imposée à la pop universelle... Cet "Unicornio" n'a rien à envier aux classiques breataniques... cette chanson est simplement superbe... comme l'ensemble des disques du beau Silvio...
rien que pour la joie que me provoque sa voix, "Playa Giron", chanson où il interroge humblement ses "compañeros" artistes afin de pouvoir chanter la révolution cubaine et l'héroïsme des hommes du bateau "Playa Giron".
hasta siempre, Silvio.
PS : aux anti-castristres de base, à ceux à qui le Che est resté en travers de la gorge (en dépit de tous ses défauts), à tous ceux pour qui la société occidentale est un modèle à nul autre pareil, j'ose emprunter une réplique à l'être qui m'est le plus odieux au monde, "casse toi, pauv' con !" Voilà, c'est dit...
jukebox 2008 # 19
Sans doute pas la plus belle version du fameux "Old man river" de Jerome Kern (de la première véritable comédie musicale "Show Boat")... mais l'occasion unique de l'entendre interprétée par l'immense Paul Robeson, magnifique voix basse, acteur, athlète, écrivain, activiste communiste (avec ce que ça impliqua pour sa carrière). Il fut qu'on le veuille ou non un maillon essentiel dans l'évolution de l'histoire des Etats Unis. Respect.
mercredi 12 mars 2008
l'amour du geste...
première révision... émotion intacte et presque plus intense encore...
de nouveau ce paris si familier, de nouveau ces rues, de nouveau ces lieux, de nouveau ces livres, de nouveau ces sons, de nouveau ces sensations, de nouveaux cet intimité, de nouveau ce(s) regard(s), de nouveau ces corps... évidemment demy, évidemment godard, évidemment truffaut... pourtant c'est du côté de l'italie que me sont venues des réminiscences... et si ce n'était qu'un film après tout, avec tout son passé, tout son présent et surtout tout son futur... un très grand film... ou alors un sanglot permanent, un sanglot remontant lentement jusqu'au rire...
queer sounds # 8
Michael Callen. Chaque fois que j'entends sa voix quelque chose se brise en moi... Ses trop rares enregistrements sont, hélas, inégaux... mais quand il était simplement accompagné par Fred Hersch au piano comme sur "6:30 sunday morning", on sait que cette chanson était spécialement faite pour éclairer votre journée... Je vous recommande vivement de chercher sa très belle anthologie "Legacy"... ou alors ses irrésistibles albums avec les Flirtations.
lundi 10 mars 2008
pour mon doux prince de cochinchine...
samedi 8 mars 2008
jacques demy songbook - 5
un extrait miraculé d'un film miraculeux totalement en chanté mais hélas invisible... je profite de la réédition de la bande son (en édition limitée) pour me replonger dans cette extraordinaire "Chambre en ville" que je recommande à tout à chacun... Un très grand film sur fond de luttes sociales, de sexe et de combat ! A voir absolument...
vendredi 7 mars 2008
rené ripert, regrets éternels...
Devine oui devine qui je suis
De ces têtards à peine au monde
Laquelle de ces vingt têtes rondes
Masques blafards et blouses de suie
Devine qui de ces vingt moutards
Est devenu celui qui t'aime
Le sportif ou le fort en thème
Le chien de race ou le bâtard
Pas celui-ci ni celui-là
Notre nègre et notre annamite
Pas ce nez en pied de marmite
Ni ces mollets en cervelas
Ce chafouin-là ça c'est méchant
Je n'eus jamais même à cet âge
Ce faciès d'idiot de village
Qui n'appartient qu'à Séchan
Cherche bien ah non c'est Kerbrat
Qui se parfumait à l'urine
Et fouillait sans fin ses narines
Puis se mouchait dans l'avant-bras
Non celui-là c'est Bargeton
Toujours le premier de la classse
Le roi de la compo l'as des as
Man rêvait qu'il soit son fiston
Tu n'as pas de chance lui c'est Perrot
Le plus fort mais en gymnastique
Qui n'avait pour arithmétique
Que les dossards de ses héros
Et ça c'est les frères Nourissier
Que l'on surnommait les deux deux pitres
Et se touchaient sous leur pupitre
En parlant de Michèle Mercier
Celui-là tu n'y es pas du tout
C'est la terreur la psychose
Le dénommé Ben Quelquechose
Une tête pleine de rêves et de poux
Encore perdu ça c'est Drago
En vérité Dragolovitch
Mais quatre syllabes faisaient trop riche
Deux suffisaient au petit Yougo
Car on se défendait tu sais
Regarde bien Martin et Bonhomme
Deux crétins dignes de Barnum
Mais qui étaient de vrais Français
Tiens voilà le petit Michon
Ses yeux glauques derrière ses lunettes
Qui se planquait dans les toilettes
Pour y lire ses romans cochons
Et Blot qui ne disait jamais rien
Ou bien Cela ne me concerne
Mais s'offrait de trop larges cernes
Pour prétendre être un bon chrétien
Lui c'est Mathieu-les-yeux-doux
Il n'avait pas l'air d'un terrestre
Et ne fit qu'un ou deux trimestres
Pour aller mourir je ne sais où
Il n'en reste qu'un sous ton doigt
Cette bouche qui semble crier A l'aide
Ces yeux clos sur une vie moins laide
C'est moi qui déjà pense à toi.
J'ai appris ce soir que René Ripert nous a anonymement quittés en mars 2007. Il est évident que son nom ne dit rien à personne. Ce cher Pierre Philippe ne se serait pas intéressé à lui, il est fort à parier qu'il n'aurait jamais croisé mon chemin... Curieux, j'étais au théâtre des Déchargeurs en 1999 pour son seul et unique récital... Il était le charme personnifié et chantait juste... Le trouble était au maximum quand il me chanta "En relisant ta lettre" de Gainsbourg me fixant droit dans les yeux... Depuis, presque rien... Croisé lors d'une soirée des "Musical's Friends", dont il était un des fondateurs, où son visage décharné m'attrista et m'alarma... Ensuite, l'oubli... Juste le flyer du récital qui remonte à la surface au hasard des rangements... Et là, le magnifique roman de Pierre Philippe... Du coup, un coup de google... et la tragique nouvelle... l'ironie est c'est sur la page d'une connaissance que j'ai pris dans la gueule l'issue tragique de celui qui fut quelqu'un pour une poignée de poètes...
Adieu René, tu étais beau, tu étais passionné... Ca t'a tué...
ps : le texte est "Photo de classe" que Pierre Philippe écrivit pour lui...
mardi 4 mars 2008
dimanche 2 mars 2008
madame raymonde, la reine des interlopes !
Tudieu, la bonne soirée... la délicieuse soirée...
"Madame Raymonde Revient" au Vingtième Théâtre. Accompagnée du Zèbre à l'accordéon, Mme Raymonde en robe sombre et turban nous a enchantés d'un florilège de la grande chanson française dont le thème central est évidemment la beauté de la femme... de Leprest à Aznavour en passant par Brigitte Fontaine, de Fréhel à Brassens en passant par... Gaby Montbreuse ! En fait, je n'ai pas autant ri depuis bien longtemps... Adieu le travail, adieu l'opération à venir, adieu tous les soucis... Denis D'arcangelo a enfin retrouvé son personnage fétiche, croisement improbable d'Arletty et Michel Simon. En fait, c'est un formidable travail d'acteur. Il n'est jamais sur le travestissement, il est cette chanteuse réaliste que les annales de l'histoire du Music Hall ont oubliée... De "La femme est faite pour l'homme", "Je suis décadente", "Du gris, " La chanson de Bilbao", "Dans le sac à main de la putain", Le gardien du phare", "Tu m'as possédée par surprise", une hilarante parodie de "Je me voyais déjà" à "La complainte des filles de joie", Mme Raymonde joue surtout avec le public avec une gouaille naturelle et un bagout incroyable. C'est que la dame s'éclaircit les cordes vocales au pinard, du vrai, du gouleyant... à un spectateur doutant de la nature de la boisson, elle interrompt le tour de chant pour faire goûter la salle incrédule... et tout est l'avenant, comme cette leçon d'histoire où elle rappelle au public le rôle essentiel de l'inoubliable Gaby Montbreuse dans le panthéon de la chanson française... le plus important et ce qui fait la qualité et la sauce de ce formidable spectacle est qu'on n'est jamais sur la parodie, c'est une vraie pièce de théâtre musical d'une tendresse infinie pour ce répertoire... quel bonheur ! D’autant que Denis D'arcangelo avait fait une vilaine chute la veille et a tenu à interpréter le spectacle en attelle et béquille ce qui l'a tout de même à modifier un tant soit peu le nombre de chansons et les danses et ballets !