Tudieu, la bonne soirée... la délicieuse soirée...
"Madame Raymonde Revient" au Vingtième Théâtre. Accompagnée du Zèbre à l'accordéon, Mme Raymonde en robe sombre et turban nous a enchantés d'un florilège de la grande chanson française dont le thème central est évidemment la beauté de la femme... de Leprest à Aznavour en passant par Brigitte Fontaine, de Fréhel à Brassens en passant par... Gaby Montbreuse ! En fait, je n'ai pas autant ri depuis bien longtemps... Adieu le travail, adieu l'opération à venir, adieu tous les soucis... Denis D'arcangelo a enfin retrouvé son personnage fétiche, croisement improbable d'Arletty et Michel Simon. En fait, c'est un formidable travail d'acteur. Il n'est jamais sur le travestissement, il est cette chanteuse réaliste que les annales de l'histoire du Music Hall ont oubliée... De "La femme est faite pour l'homme", "Je suis décadente", "Du gris, " La chanson de Bilbao", "Dans le sac à main de la putain", Le gardien du phare", "Tu m'as possédée par surprise", une hilarante parodie de "Je me voyais déjà" à "La complainte des filles de joie", Mme Raymonde joue surtout avec le public avec une gouaille naturelle et un bagout incroyable. C'est que la dame s'éclaircit les cordes vocales au pinard, du vrai, du gouleyant... à un spectateur doutant de la nature de la boisson, elle interrompt le tour de chant pour faire goûter la salle incrédule... et tout est l'avenant, comme cette leçon d'histoire où elle rappelle au public le rôle essentiel de l'inoubliable Gaby Montbreuse dans le panthéon de la chanson française... le plus important et ce qui fait la qualité et la sauce de ce formidable spectacle est qu'on n'est jamais sur la parodie, c'est une vraie pièce de théâtre musical d'une tendresse infinie pour ce répertoire... quel bonheur ! D’autant que Denis D'arcangelo avait fait une vilaine chute la veille et a tenu à interpréter le spectacle en attelle et béquille ce qui l'a tout de même à modifier un tant soit peu le nombre de chansons et les danses et ballets !
dimanche 2 mars 2008
madame raymonde, la reine des interlopes !
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