curieusement, certains prennent un malin plaisir à vouloir me faire culpabiliser d'être allé à bercy mardi dernier... on dirait un concours de celui qui aura la dent la plus dure... je m'en moque... ce qui me choque, c'est que jamais il n'est question de spectacle dans leurs propos... rien que des chiffres... parfois même un traumatisme oedipien assez cocasse... certains vont même jusqu'à évoquer la connasse canadienne... c'est peu de dire que leur culture musicale ne remonte qu'à leur poussée d'hormones... mais peu importe... je n'ai de comptes à rendre à personne... je n'ai même pas de conscience, c'est dire... je suis un bourge de gauche, n'en déplaise à certains... et je me fais plaisir autant que faire se peut... masturbatoire ? totalement ! bref... je me laisse emporter... je vous ai promis un petit compte rendu personnel... vous l'aurez... mais pas aujourd'hui... d'autant que d'autres rencontres ont éclairé mon quotidien depuis babs...
samedi 30 juin 2007
soyons beaux, soyons fiers...
surtout si nous ne sommes pas beaux et s'il n'y a aucune raison d'être fier...
la fierté est pourtant de mise parce qu'il n'y a absolument aucune raison d'avoir honte... alors, les frangins, réveillez vous, il va falloir en mettre un coup... c'est la pride parisienne aujourd'hui... par ce beau jour de novembre égaré fin juin, il est temps de retrouver la hargne des débuts, des temps d'avant l'open, de quand on ne votait pas encore sarko, du temps où on voulait des droits pour tous et non des privilèges pour certains... dire que le FHAR a existé en france... quand on m'en parle, j'ai l'impression d'un récit de science-fiction, d'un monde parallèle...
lundi 25 juin 2007
babs, j-1 (bis)
babs meets burt...
rien d'essentiel... rien qu'une belle chanson magnifiquement interprétée...
ceux qui apprécient, apprécieront...
ceux qui sont dans le déni, VOUS AVEZ INTERET A VOUS REPRENDRE !!!!
même si vous vous êtes fait opéré la veille, il n'y a qu'un seul endroit où il faut être demain : le palais omnisport de bercy (ou, pour les pauvres, devant leur chaîne à écouter le tout nouveau "live" Twisted EvilTwisted Evil)!!!
rien d'essentiel... rien qu'une belle chanson magnifiquement interprétée...
ceux qui apprécient, apprécieront...
ceux qui sont dans le déni, VOUS AVEZ INTERET A VOUS REPRENDRE !!!!
même si vous vous êtes fait opéré la veille, il n'y a qu'un seul endroit où il faut être demain : le palais omnisport de bercy (ou, pour les pauvres, devant leur chaîne à écouter le tout nouveau "live" Twisted EvilTwisted Evil)!!!
babs, j-1
j'ai encore du mal à réaliser que DEMAIN je la verrai pour de vrai !!!
sérieux, je suis aussi nerveux qu'à mon fameux rendez-vous amoureux où je me suis retrouvé face à face au sosie de brad p... (absolument vrai... un merveilleux comédien qui souffrait justement de sa ressemblance... il me manque, d'ailleurs... parfois, je regarde sa version des "parents terribles" dans la mise en scène de brialy...) enfin bref... demain, moi, l'insignifiante pépite devant ZE star ? je sens que je vais devoir me shooter pour pouvoir dormir quelques heures... en écoutant de magnifique dernier live (oui bon, il divo fait un peu tache mais bon... nobody's perfect... elle s'est bien fourvoyée avec l'autre canadienne dont la première et les deux dernières symbolisent tant la personnalité...)
babs, i love you !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
je me sens un peu comme tonton rosie, là...
sérieux, je suis aussi nerveux qu'à mon fameux rendez-vous amoureux où je me suis retrouvé face à face au sosie de brad p... (absolument vrai... un merveilleux comédien qui souffrait justement de sa ressemblance... il me manque, d'ailleurs... parfois, je regarde sa version des "parents terribles" dans la mise en scène de brialy...) enfin bref... demain, moi, l'insignifiante pépite devant ZE star ? je sens que je vais devoir me shooter pour pouvoir dormir quelques heures... en écoutant de magnifique dernier live (oui bon, il divo fait un peu tache mais bon... nobody's perfect... elle s'est bien fourvoyée avec l'autre canadienne dont la première et les deux dernières symbolisent tant la personnalité...)
babs, i love you !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
je me sens un peu comme tonton rosie, là...
dimanche 24 juin 2007
babs, j-2 (bis)
je triche sinon je ne pourrai jamais coller tous les clips de babs que j'adore...
allez, zou... ça suffit pour aujourd'hui...
j'ai encore un j-1 et un jour j pour le grand finale !!!
allez, zou... ça suffit pour aujourd'hui...
j'ai encore un j-1 et un jour j pour le grand finale !!!
babs, j-2
sa toute première émission de télé... 1961, elle devait à peine avoir dix-neuf ans...
si ça, c'est pas du vintage...
si ça, c'est pas du vintage...
La diva a donné le coup d'envoi de sa tournée européenne à Zurich. Elle donnera un concert exceptionnel mardi 26 juin sur la scène de Paris-Bercy. De notre envoyée spéciale à ZurichHALLENSTADION, à Zurich, lundi 18 juin. Portiques détecteurs de métaux, caméras, sacs à main fouillés deux fois : pour son premier concert en Europe, Barbra Streisand s'est inspirée de la sécurité des compagnies aériennes américaines. Heureusement pour la diva, ses fans oublient vite leurs quarante-cinq minutes de queue. À 20 h 30, lorsqu'elle apparaît sur l'immense scène noyée sous une lumière or et violette et sobrement décorée de quatre bouquets de roses parme, une ovation monte de la foule. L'orchestre de 58 musiciens lance les premières notes de Funny Girl et Barbra Streisand s'avance telle qu'on imagine une diva : cheveux blonds lissés, ongles longs, silhouette longiligne en robe noire ample au décolleté plongeant mis en valeur par une époustouflante rivière de diamants.Reprise d'un concert taillé pour l'Amérique« Danke, gute Abend, bonsoir (en français), in other words hello ! », lance-t-elle très énergique. La prochaine fois, je viendrais à Zurich uniquement pour le chocolat. Hier soir, avec mon chien Samantha, j'ai voulu voir vos jardins, mais à la place, je me suis arrêtée pour dîner. J'ai avalé une fondue, des rösti, des Bradwursts et un Apfelkuchen », plaisante-t-elle, l'oeil rivé sur ses dix prompteurs. Elle fait glousser les Zurichois et Barbra en profite pour se lancer : «The Way we Were », « Evergreen », « My Man », « People »... à 64 ans, sa voix est toujours aussi puissante et limpide. Mais ceux qui attendent « I'm a Woman in Love » et autres tubes comme « Memory » seront déçus. Assise sur une chaise haute pivotante ou accoudée à côté de ses roses, une tasse noire à la main, Barbra Streisand reprend à deux exceptions près, un concert fait pour ses fans américains qui n'ont pourtant pas les mêmes références que les Européens. Qui de surcroît la voient pour la première fois. Constitué de classiques de Broadway et de chansons de films comme « Papa Can you Hear me » (Yentl) et « Somewhere » (West Side Story), le tempo est un peu lent. Elle ne danse pas, mais sa seule présence suffit à enflammer le public. Attrapant ses lunettes, « la preuve que je suis une senior » (hurlements de protestion des fans), elle se met au piano pour jouer « Ma première chanson » (en français). Ses doigts s'emmêlent. Elle reprend en riant : « Ce sera le seul instant de spontanéité dans ce show très professionnel. »Contrairement à Liza Minnelli qui finit ses concerts en sueur et en arrachant ses faux cils, Barbra Streisand reste impeccable tout du long. Le temps de changer trois fois de robe, de bijoux et « d'avaler un dernier petit éclair zurichois », elle laisse plusieurs fois la place à l'excellent orchestre ainsi qu'à un quatuor déniché à Broadway. Sa tournée, qui compte dix dates, s'achèvera mi-juillet à Londres. C'est la plus chère du Vieux Continent. Mais effrayés par le prix du show (5 millions de dollars), plusieurs producteurs européens ont refusé de l'acheter. Rome et Nice ont été annulés. À Zurich, des draps noirs couvraient les places à côté de la scène et les derniers rangs en hauteur. Déçu d'avoir vendu 6 000 de ses 15 000 places, le producteur local s'est plaint dans la presse suisse, dès mardi matin. Avec des tickets entre 112 et 582 euros dont certains déjà soldés sur Internet, Barbra Streisand chantera-t-elle devant un Bercy à moitié plein ? Réponse, mardi 26 à 20 heures.
(c) le monde
mémoires du théâtre # 2
à comparer avec la formidable mise en scène de jean-luc lagarde diffusée dernièrement sur Arte et éditée en dvd depuis quelques jours...
mémoires du théâtre # 1
à quelques semaines du festival d'avignon, histoire de remettre quelques pendules à l'heure...
qui peut encore prétendre, en dehors évidemment d'ariane mnouchkine et, dans une certaine mesure, peter brook, proposer une telle vision du théâtre ?
plus que jamais, le théâtre semble s'insinuer dans ma vie d'une façon presque organique... il s'impose de plus en plus comme ma soupape de respiration, mon alternative à la folie ordinaire qui dévaste mon quotidien...
mais bon, il se fait tard et je ne vais pas vous raconter ma vie...
écoutez donc plutôt ce cher bon vieux jean vilar...
qui peut encore prétendre, en dehors évidemment d'ariane mnouchkine et, dans une certaine mesure, peter brook, proposer une telle vision du théâtre ?
plus que jamais, le théâtre semble s'insinuer dans ma vie d'une façon presque organique... il s'impose de plus en plus comme ma soupape de respiration, mon alternative à la folie ordinaire qui dévaste mon quotidien...
mais bon, il se fait tard et je ne vais pas vous raconter ma vie...
écoutez donc plutôt ce cher bon vieux jean vilar...
olé songbook # 1
kistchissime, "tombola" par marisol...
titre que je n'ai découvert que très récemment dans le film queer espagnol, "20 centimètres".
titre que je n'ai découvert que très récemment dans le film queer espagnol, "20 centimètres".
patricia barber en remplacement de tadzio
les hasards de la programmation de dailymotion ou youtube sont tels qu'ils nous privent parfois de quelques plaisirs... ici, il y avait à l'origine les images du casting du jeune comédien interprétant tadzio dans "mort à venise" de visconti... images séminales pour des générations de gays... bref, n'ayant pas le temps de rechercher...
je vous colle donc deux clips de la grande patricia barber...
je vous colle donc deux clips de la grande patricia barber...
samedi 23 juin 2007
les yeux d'elsa, les yeux d'elsa, les yeux d'elsa...
même si le chef-d'oeuvre d'aragon est "le con d'irène", voici un extrait du spectacle que le génial philippe caubère consacra à l'un des plus grands poètes français de tous les temps...
(le spectacle était bouleversant, dommage que le film soit parasité d'inutiles images d'archives)
(le spectacle était bouleversant, dommage que le film soit parasité d'inutiles images d'archives)
pina bausch donnerait la migraine à certains spectateurs
normalement, tout se passe sans accroc. c'est comme un rituel de printemps. pina bausch et sa compagnie viennent à paris, au théâtre de la ville. cette année, la chorégraphe allemande propose ainsi deux programmes, la reprise d'une pièce historique et fondatrice, "bandonéon" (1980), et sa création de l'an dernier, "vollmond". seulement, cette fois, contre toute attente, alors que l'on voit généralement dans "bandonéon" un chef-d'oeuvre absolu (ce qu'il demeure), une matrice de la modernité (ce qu'il est), un classique indiscutable (la chose est amplement démontrée), une partie du public ne se cache pas de penser rigoureusement le contraire. chaque soir, une bonne centaine de personnes quittent la salle, avant, pendant ou après l'entracte, criant, polémiquant ou faisant claquer le siège de leur fauteuil. trop long, pas assez dansé, musique lancinante, les reproches fusent. "on est venus voir un spectacle !" hurle l'un durant la représentation. "on n'est pas là pour s'emmerder !", poursuit l'autre. "bandonéon" est-il un spectacle ? certes oui, mais pas comme l'entendent aujourd'hui de nombreux spectateurs qui veulent en avoir plein les yeux, que cela ne dure pas longtemps et surtout - selon l'expression de l'époque - n s'agitant comme des inse pas de prendre la tête. or se prendre la tête est précisément ce que nous demande en général pina bausch, et tout particulièrement avec "bandonéon". c'est même sa marque de fabrique et celle de ses interprètes de mettre en espace ce truc tellement compliqué qui s'appelle la vie des humains. s'il fallait raconter "bandonéon", on évoquerait dix-huit personnage s'agitant comme des insectes dans une sorte de boîte posée sur le plateau. ce pourrait être une boîte à danser, comme dans "kontakthof", une autre pièce légendaire de pina bausch, sauf qu'en effet, comme disent les mécontents, ça ne danse pas. et si ça ne danse pas, ce n'est pas pas parce que la chorégraphe a décidé d'ennuyer les gens, ni parce que les gens n'aiment pas danser. bien au contraire ! ils voudraient bien, les hommes et les femmes de "bandonéon", s'aimer, partager autre chose que leurs obsessions, communiquer entre eux, danser, être ensemble... seulement, ça ne vient pas, c'est retenu dans leur corps, emprisonné. et le spectacle dure près de trois heures ! d'où la colère ou l'épuisement d'une partie du public du théâtre de la ville. le malentendu dans cette histoire est à peu près sans appel. d'un côté, une artiste considérable, forte d'une oeuvre complexe, pina bausch, convoque les gens autour de son travail ; ils sont là parce qu'ils le veulent bien, pour comprendre un peu de leur propre existence et pas pour se distraire. de l'autre, un public de plus en plus éclaté, inattentif, velléitaire, qui voudrait choisir, à l'intérieur d'une oeuvre d'art, ce qui lui convient, en retrancher ce qui lui échappe ou l'ennuie, accélérer le cours du programme. il fallait s'y attendre, entre l'artiste en majesté et le moi-je consommateur tyrannique, une guerre s'est ouverte. pour l'instant, nous n'en sommes qu'à des cris et des mouvements d'humeur...
daniel conrod
(c)télérama
daniel conrod
(c)télérama
vendredi 22 juin 2007
un paso aux bouffes.
"paso doble" sous les sublimes ors délabrés des bouffes du nord. josef nadj et miquel barceló. un chorégraphe et un peintre/sculpteur. deux noms incontournables des arts contemporains. a priori, que peuvent-ils nous apporter ces deux zigotos ?
mystère...
mystère de la page blanche...
sur scène, une sorte de toile blanche posée sur une terre argileuse...
soudain, un coup... puis d'autres déformant, perforant la surface de la toile... comme une coquille d'oeuf se distordant pour enfin se fendre... des doigts ici, un bâton là...
surgissent alors nos deux olibrius armés d'étranges instruments avec lesquels ils vont littéralement sculpter la scène et le décor... peu à peu des formes vont naître pour aussi vite disparaître... ils improvisent l'espace comme d'autres forgent le son...
ensuite, des poteries (non cuites) apparaissent comme des offrandes et finissent par former des masques barbares sur nos deux interprètes... puis barceló se met à sculpter le corps de nadj sous une masse de pots qui finissent régulièrement écrasés sur la toile régulièrement arrosée de peinture blanche... un bestiaire étrange et burlesque vient au monde sous nos yeux ébahis...
et tout se transforme... encore et toujours... rien ne se fige jamais... nadj entrera définitivement dans le tableau puis cette fresque rupestre du 21ème siècle finira par avaler ses deux créateurs...
étrange spectacle tout de même... on n'ignore pas que barceló est un des peintres majeurs du moment et on ne peut s'empêcher de penser que nous sommes face à la création de sa dernière oeuvre... nous sommes les témoins privilégié d'un acte unique... mais il n'est pas seul sur scène... un chorégraphe l'accompagne dans ce geste... et là, je me suis dit qu'il s'agissait peut être là de la tentative d'un danseur pour laisser une trace tangible de son travail...
(le passage où barceló façonne nadj avec et comme l'argile rouge avant de l'achever comme avec des banderilles dans le seul pot de couleur noir est très émouvant.)
et donc nous voilà face à deux immenses artistes mouillant leur chemise (pas que) pour créer une oeuvre éphémère qui ne survivra (certainement) pas à la soirée pour la joie du public... et si finalement il ne s'agissait que d'une tentative de définition de l'art contemporain ? un jaillissement jouissif et totalement jubilatoire de matière et d'énergie... une sorte de retour à l'innocence du geste de l'enfance... (les rires d'un enfant dans le public en disait long sur le plaisir qu'il devait avoir à voir deux adultes s'amuser comme lui-même ne devait sans doute plus le faire depuis un certain temps... un rire enfantin emprunt de nostalgie.)
une bien belle heure dans un bien bel endroit.
tenez, un petit photomontage du spectacle qui devrait vous donner une petite idée du résultat :
mystère...
mystère de la page blanche...
sur scène, une sorte de toile blanche posée sur une terre argileuse...
soudain, un coup... puis d'autres déformant, perforant la surface de la toile... comme une coquille d'oeuf se distordant pour enfin se fendre... des doigts ici, un bâton là...
surgissent alors nos deux olibrius armés d'étranges instruments avec lesquels ils vont littéralement sculpter la scène et le décor... peu à peu des formes vont naître pour aussi vite disparaître... ils improvisent l'espace comme d'autres forgent le son...
ensuite, des poteries (non cuites) apparaissent comme des offrandes et finissent par former des masques barbares sur nos deux interprètes... puis barceló se met à sculpter le corps de nadj sous une masse de pots qui finissent régulièrement écrasés sur la toile régulièrement arrosée de peinture blanche... un bestiaire étrange et burlesque vient au monde sous nos yeux ébahis...
et tout se transforme... encore et toujours... rien ne se fige jamais... nadj entrera définitivement dans le tableau puis cette fresque rupestre du 21ème siècle finira par avaler ses deux créateurs...
étrange spectacle tout de même... on n'ignore pas que barceló est un des peintres majeurs du moment et on ne peut s'empêcher de penser que nous sommes face à la création de sa dernière oeuvre... nous sommes les témoins privilégié d'un acte unique... mais il n'est pas seul sur scène... un chorégraphe l'accompagne dans ce geste... et là, je me suis dit qu'il s'agissait peut être là de la tentative d'un danseur pour laisser une trace tangible de son travail...
(le passage où barceló façonne nadj avec et comme l'argile rouge avant de l'achever comme avec des banderilles dans le seul pot de couleur noir est très émouvant.)
et donc nous voilà face à deux immenses artistes mouillant leur chemise (pas que) pour créer une oeuvre éphémère qui ne survivra (certainement) pas à la soirée pour la joie du public... et si finalement il ne s'agissait que d'une tentative de définition de l'art contemporain ? un jaillissement jouissif et totalement jubilatoire de matière et d'énergie... une sorte de retour à l'innocence du geste de l'enfance... (les rires d'un enfant dans le public en disait long sur le plaisir qu'il devait avoir à voir deux adultes s'amuser comme lui-même ne devait sans doute plus le faire depuis un certain temps... un rire enfantin emprunt de nostalgie.)
une bien belle heure dans un bien bel endroit.
tenez, un petit photomontage du spectacle qui devrait vous donner une petite idée du résultat :
jeudi 21 juin 2007
"death proof" selon raoul...
"raoul" est une des plus belles plumes du ouèbe... il a merveilleusement résumé ce que je considère comme le chef d'oeuvre de quentin tarantino, "death proof" (boulevard de la mort, en vf)
Des filles, le pied des filles, des voitures ,des filles et le cul des filles. Des voitures, la Dodge de point limite et le pied des filles. Le point limite du cul des filles. Kurt Russel et les filles . Des cheerleaders, des amazones avec leurs pieds . Des voitures oranges avec une rayure noire. De la culture pop réorientée. Les histoire(s) du cinéma, Russ Meyer , Monte Hellman et des vrais faux vrais raccords... Les jambes des filles découpées qui tombent dans le noir . La vengeance même sans savoir. Des bobines perdues. Un film saturé et malpropre. Le pied des filles les chevilles des filles et le cul large des filles… des couleurs qui explosent et se télescopent. Le pied des filles, Kurt Russel , un corps lourd, un corps lourd et las. Le pied des filles dans le noir en dehors avec la vitesse. Des filles attachées, des filles enfermées, des filles déchiquetées. Le sang dans la bouche des filles qui vont mourir . Des mots qui se bousculent. Du recyclage et des Dodge blanches, Richard C. Sarafian et les lignes jaunes. Des digressions sans fin, des phrases pour ne rien dire, la bagatelle fétichiste autour des mécaniques en mouvement. La jouissance et le pied des filles… le point limite de la jouissance sur le pied des filles ! Enfin voilà sous la couche et les griffures de la pellicule, c'est de la parole en mouvement et ce n'est plus un film... des mots qui se carambolent entre eux, Quentin Tarantino c’est Marguerite Duras... le pied !
c’est automatique
pétasse songbook # 3
l'immense, l'unique, la méconnue, l'incontournable, la géniale... dolly parton... vivement qu'elle passe par chez paname elle aussi... mais pas tout de suite, faut amortir babs...
enjoy !
Jolene, jolene, jolene, jolene
I'm begging of you please don't take my man
Jolene, jolene, jolene, jolene
Please don't take him just because you can
Your beauty is beyond compare
With flaming locks of auburn hair
With ivory skin and eyes of emerald green
Your smile is like a breath of spring
Your voice is soft like summer rain
And I cannot compete with you, jolene
He talks about you in his sleep
There's nothing I can do to keep
From crying when he calls your name, jolene
And I can easily understand
How you could easily take my man
But you don't know what he means to me, jolene
Jolene, jolene, jolene, jolene
I'm begging of you please don't take my man
Jolene, jolene, jolene, jolene
Please don't take him just because you can
You could have your choice of men
But I could never love again
He's the only one for me, jolene
I had to have this talk with you
My happiness depends on you
And whatever you decide to do, jolene
Jolene, jolene, jolene, jolene
I'm begging of you please don't take my man
Jolene, jolene, jolene, jolene
Please don't take him even though you can
Jolene, jolene
ET MEME EN FRANCAIS
Jolene, jolene, jolene, jolene
Je t'en supplie ne me prend pas mon homme
Jolene, jolene, jolene
S'il te plaît ne le prend pas juste parce que tu le peux
Ta beauté est au-delà de toute comparaison
Avec tes mèches flamboyantes et tes cheveux aubrun
Avec ta peau d'ivoire et tes yeux d'émeraude
Ton souffle est comme la brise de printemps
Ta voix est douce comme la pluie d'été
Et je ne peux rivaliser avec toi, jolene
Il parle de toi dans son sommeil
Il n'y a rien que je puisse faire pour m'empêcher
De pleureur quand il prononce ton nom, Jolene
Et je peux facilement comprendre
Que tu pourrais facilement me le prendre
Mais tu ne sais pas ce qu'il est pour moi, Jolene
Jolene, jolene, jolene, jolene,
Je t'en supplie ne me prend pas mon homme
Jolene, jolene, jolene, jolene
S'il te plaît ne le prends pas juste parce que tu le peux
Tu pourrais choisir ton homme
Mais je ne pourrais jamais aimer à nouveau
Il est le seul pour moi, jolene
J'ai du avoir cette discussion avec toi
Mon bonheur dépend de toi
Et quoi que tu décides de faire jolene
Jolene, jolene, jolene, jolene,
Je t'en supplie ne me prend pas mon homme
Jolene, jolene, jolene, jolene
S'il te plaît ne le prends pas même si tu le peux
Jolene, jolene
une des deux filles ci-dessus est lesbienne, sauras-tu la démasquer ? @v@
enjoy !
Jolene, jolene, jolene, jolene
I'm begging of you please don't take my man
Jolene, jolene, jolene, jolene
Please don't take him just because you can
Your beauty is beyond compare
With flaming locks of auburn hair
With ivory skin and eyes of emerald green
Your smile is like a breath of spring
Your voice is soft like summer rain
And I cannot compete with you, jolene
He talks about you in his sleep
There's nothing I can do to keep
From crying when he calls your name, jolene
And I can easily understand
How you could easily take my man
But you don't know what he means to me, jolene
Jolene, jolene, jolene, jolene
I'm begging of you please don't take my man
Jolene, jolene, jolene, jolene
Please don't take him just because you can
You could have your choice of men
But I could never love again
He's the only one for me, jolene
I had to have this talk with you
My happiness depends on you
And whatever you decide to do, jolene
Jolene, jolene, jolene, jolene
I'm begging of you please don't take my man
Jolene, jolene, jolene, jolene
Please don't take him even though you can
Jolene, jolene
ET MEME EN FRANCAIS
Jolene, jolene, jolene, jolene
Je t'en supplie ne me prend pas mon homme
Jolene, jolene, jolene
S'il te plaît ne le prend pas juste parce que tu le peux
Ta beauté est au-delà de toute comparaison
Avec tes mèches flamboyantes et tes cheveux aubrun
Avec ta peau d'ivoire et tes yeux d'émeraude
Ton souffle est comme la brise de printemps
Ta voix est douce comme la pluie d'été
Et je ne peux rivaliser avec toi, jolene
Il parle de toi dans son sommeil
Il n'y a rien que je puisse faire pour m'empêcher
De pleureur quand il prononce ton nom, Jolene
Et je peux facilement comprendre
Que tu pourrais facilement me le prendre
Mais tu ne sais pas ce qu'il est pour moi, Jolene
Jolene, jolene, jolene, jolene,
Je t'en supplie ne me prend pas mon homme
Jolene, jolene, jolene, jolene
S'il te plaît ne le prends pas juste parce que tu le peux
Tu pourrais choisir ton homme
Mais je ne pourrais jamais aimer à nouveau
Il est le seul pour moi, jolene
J'ai du avoir cette discussion avec toi
Mon bonheur dépend de toi
Et quoi que tu décides de faire jolene
Jolene, jolene, jolene, jolene,
Je t'en supplie ne me prend pas mon homme
Jolene, jolene, jolene, jolene
S'il te plaît ne le prends pas même si tu le peux
Jolene, jolene
une des deux filles ci-dessus est lesbienne, sauras-tu la démasquer ? @v@
lundi 18 juin 2007
dimanche 17 juin 2007
aux batteries, charlie watts...
ils ont beaucoup vieilli tout de même... nettement moins de physique (même si n'importe qui souhaiterait avoir la forme et la silhouette de mick j. à son âge... mais c'est vrai qu'il a signé un fabuleux pacte avec le diable...) et plus de mise en scène (pas d'effets comme dans les années 90 avec leurs baudruches géantes)... l'idée de génie a été la mini-scène qui se déplace jusqu'aux trois quarts de la fosse... le public pouvait presque les toucher... j'en ai filmé un morceau tout à fait convaincant (mais trop gros pour dailym' ou yout'... si quelqu'un a un tuyeau, justement... je suis preneur...) sinon quoi ? une première demi-heure assez poussive avec des silences de plus de 30 secondes... la présence huée/applaudie de fillon... un froid glacial (comme à la dernière de jean... [private joke])... pas très jeune le public... fallait s'y attendre mais ça passait mieux que chez joe jackson il y a 10 jours... (là, nos chers quadras/quinquas semblaient n'avoir rien écouté en trente ans... pathétique...)... mais bon... une fois la mini-scène en route, ils ont enfilé des classiques en veux-tu, en voilà... "it's only rock'n'roll", "brown sugar", "satisfaction", "let's spend the night together", "start me up", etc... un épatant hommage à james brown avec un putain de "i'll go crazy" des familles.... un magnifique blues des familles pour rétablir la vérité à propos de ronnie wood... pas mal de solos dans la première partie... assez pénibles par moments... surtout quand c'est mick qui s'accompagne à la guitare... pas crédible pour deux sous... pareil pour keith quand il se met à chanter... aïe... aïe... aïe... on les aime en tant que groupe... sinon on leur aurait fait un pont d'or pour leurs carrières solo... sorry lads... en fait, françois bon dans sa fantastique biographie du groupe semblait avancer une théorie assez curieuse mais à laquelle j'adhère de plus en plus... comme quoi, le véritable leader des stones est charlie watts... omniprésent et comme toujours impeccable et irréprochable... capable d'une finesse toute ellingtonnienne sur quelques titres et libérant toute la sauvagerie (maîtrisée) sur l'intro (et le reste) de "sympathy for the devil"... dommage qu'il ne se soit pas plus laissé aller dans sa carrière solo, ses disques de jazz sont formidables mais toujours bridés par une force inconnue... mais là encore, je vous renvois à la formidable bio de françois bon... c'est un pavé mais on apprend tout (et parfois même son contraire), un véritable roman du 20ème siècle...
en final, après les feux d'artifice et autres artefacts, ils nous ont offert une énergique version de 'jumping jack flash"... et hop... extinction des feux...
c'est réglé comme du papier à rock'n'roll... on en voit plus sur l'écran géant que sur la scène... (j'ai toujours eu beaucoup de mal avec cette espèce de schizophrénie... d'autant qu'un décalage existe entre l'image et le son)... je partais un peu perdant, râlant après mes 100 € et quelques... ils ont quand même réussi à me bluffer, les vieillards...
je ne me fais pas trop d'illusions... je pense que c'était la dernière fois que je me trouvais géographiquement aussi proche d'eux... j'm'en fous pas mal... comme dans les années 80 et 90.... j'y étais...
en final, après les feux d'artifice et autres artefacts, ils nous ont offert une énergique version de 'jumping jack flash"... et hop... extinction des feux...
c'est réglé comme du papier à rock'n'roll... on en voit plus sur l'écran géant que sur la scène... (j'ai toujours eu beaucoup de mal avec cette espèce de schizophrénie... d'autant qu'un décalage existe entre l'image et le son)... je partais un peu perdant, râlant après mes 100 € et quelques... ils ont quand même réussi à me bluffer, les vieillards...
je ne me fais pas trop d'illusions... je pense que c'était la dernière fois que je me trouvais géographiquement aussi proche d'eux... j'm'en fous pas mal... comme dans les années 80 et 90.... j'y étais...
petit bonheur...
et accessoirement à l'origine du générique du génial "death proof"...
sacré tarantino !
sacré tarantino !
berlin-paris 1972-2007
samedi 23, dans le gigantesque vaiseau spatial du palais des congrès de la porte maillot dans la mise en scène de julian schabel et avec une foule d'invités (antony ?), ce sera sans aucun doute une autre atmosphère...
regarder voir - gérard lefort # 1
Le clignotant «par ici la bonne soupe pour les pédésexuels» indique une mauvaise direction. Car cette image d’homme bandé a surtout déclenché les filles qui, in situ le bureau, l’ont trouvée : excitante (55 % des personnes interrogées), sexy (35 %), charmante (9 %), cool (0,5 %), hot (0,5 %), ne se prononcent pas (0 %). Une sondée précise que le comble de l’érotisme ne tient pas au cul nu mais à la main de l’homme en position de profil égyptien qui rend ce Sicilien de 1953 quasi pharaonique. La calotte qui couronne sa tête augmente cette allusion à l’antique. La photographie ayant été prise dans une mine de soufre dans les années d’après-guerre où le cinéma italien inventait le néoréalisme, il est patent qu’elle participe de cette esthétique morale consistant à s’intéresser aux damnés de sous terre plutôt qu’aux puissants. Mais on peut dire aussi de ce corps sculpté par la photographie qu’il redonde avec une tout autre exaltation des nudités musclées qui fit en Italie la gloire de la statuaire fasciste, en Allemagne celle du nazi Arno Brecker, et en URSS le triomphe du prolétaire en Apollon de la classe ouvrière. C’est cette étrange réversibilité du désir qui trouble le plus. Il faut se dire que dans les pires moments du nazisme ou du réalisme socialiste, il y avait peut-être un jeune homme et/ou une jeune fille qui levant les yeux sur ces figurations totalitaires de la perfection en concevait malgré tout un trouble sexuel transcendant le malheur de les subir. Sinon, on voit que le réel reprend vite le dessus. Si l’homme est nu, ce n’est pas pour faire le beau mais parce qu’il devait régner en ce boyau une chaleur d’enfer qui minéralement sentait le soufre. Quant à la souffrance. Il suffit d’imaginer le poids du wagonnet que les deux mineurs sont en train de manœuvrer, ou de remarquer les pieds de l’homme, chaussé de boue. Ce qui sidère le plus c’est qu’on soit presque surpris que ce soit des Blancs qui subissent une mise à nue d’aussi mauvais aloi. Dans ce registre, l’image dominante, presque le cliché, est celle d’un Noir sud-africain suant dans une mine de diamants. Ce Sicilien maculé est un Noir, en italien, un negro.
(c) libé 16/06/07
(c) libé 16/06/07
samedi 16 juin 2007
paradise...
malgré la mauvaise surprise d'hier soir (l'annulation des dernières représentations de "side by side by sondheim"), je me réjouis par avance de mon futur séjour londonien (du 10 au 15 juillet). au programme, dans l'ordre : "les misérables", "othello, "angels in america 1 & 2", "the merchant of venice", "billy elliot", "the woman in black" et, au moins, un spectacle que je n'ai pas encore défini (pour remplacer le sondheim). le west end risque de devenir ma destination de week end favorite si ma situation se stabilise...
vendredi 15 juin 2007
le plus beau mec du monde... et d'une partie de l'univers...
n'en déplaise à certains, ce garçon est somptueux... et encore, vous n'avez pas vu ses mains... chaque fois que je l'aperçois, il m'évoque furieusement le "david" de michelangelo... tout en puissance et équilibre...
il est beau à damner le saint que je ne suis pas, mais
"Ma bouche n'osera jamais
Lui avouer mon doux secret
Mon tendre drame
Car l'objet de tous mes tourments
Passe le plus clair de son temps
Au lit des femmes"
il a même eu un gosse l'année dernière... le pire est que je ne le connais même pas... c'est juste un copain noirmoutrin de ma sis'... juste du le saluer une fois ou deux... et là, ce sont des photos volées de ce matin... chaque fois, je me dis qu'il "mochirait" en vieillissant... que dalle, il est chaque fois plus beau... vivement les prochaines vacances...
il est beau à damner le saint que je ne suis pas, mais
"Ma bouche n'osera jamais
Lui avouer mon doux secret
Mon tendre drame
Car l'objet de tous mes tourments
Passe le plus clair de son temps
Au lit des femmes"
il a même eu un gosse l'année dernière... le pire est que je ne le connais même pas... c'est juste un copain noirmoutrin de ma sis'... juste du le saluer une fois ou deux... et là, ce sont des photos volées de ce matin... chaque fois, je me dis qu'il "mochirait" en vieillissant... que dalle, il est chaque fois plus beau... vivement les prochaines vacances...
mercredi 6 juin 2007
mardi 5 juin 2007
pierre philippe songbook # 2
djemila
La première fois que je l'ai vue
C'était l'heure des poubelles
Elle marchait au milieu de la rue
L'air hautain et rebelle
Bouclée dans un imper d'argent
Sur des talons aiguilles
Elle semblait ne pas voir les gens
Et leurs tristes guenilles
D'abord je n'ai pas vu ses yeux
Sous sa crinière en casque
Car tout autour y avait tant de bleu
Qu'on aurait dit un masque
C'était comme la reine de Saba
Allant sans nul cortège
Une démone rentrant du sabbat
Nimbée de sortilèges
J'en suis resté là bouche bée
Contemplant la coquette
Et pour un peu laissant tomber
Mon lait et ma baguette
Dites savez-vous son adresse
Moi je ne veux rien que cela
Qu'elle fige son pas de déesse
Pour m'accorder un regard las
Je voudrais que mon tourment cesse
Et qu'un matin, fille d'Allah
Tu ramasses mon coeur en pièces
Toi qu'on appelle Djemila
Voilà pourquoi chaque matin
Je descends dans ma ruelle
Au coin de la rue Saint-Martin
Espérant voir la belle
J'en vois de toutes les couleurs
Des tas de jouvencelles
Des allemandes en chaleur
Aux cheveux de ficelle
Des flots de nanas sans apprêt
Des féministes en mauve
Qui si vous les lorgnez de près
Vous lancent un regard fauve
Des filles qui vont à Pompidou
Admirer des peintures
Des Hollandaises et des Hindoues
Marchant vers la culture
Des seins ou bien des fesses
Des fois y en a une bien
Mais pas une n'a autant de chien
Que mon enchanteresse
Comment revoir la traîtresse Qui jamais plus ne gravitât
Entre Beaubourg et ma détresse
Vous pouvez voir le résultat
Dites elle a bien une adresse
Ma Salomé ma Dalila
Celle qui mit mon coeur en pièces
Et qu'on appelle Djemila
Enfin hier je l'ai revue
L'étrange Sarrasine
Elle faisait à moitié nue
La une d'un magazine
Il paraît qu'elle est de jet-set
Qu'elle fréquente le "Palace"
Saint-Germain-des-Prés et le "Sept"
Qu'elle adore la Callas
Mais qu'elle voudrait chanter du rock
Dans un groupe de lesbiennes
Qu'elle se sent bien dans une époque
Si antédiluvienne
Ça ne m'a pas vraiment étonné
Ce que disait la lionne
Ç'aurait été trop suranné
Qu'elle fut bien mignonne
Et je me dis: si elle me voit
Bien sûr qu'elle passera outre
Et qu'un pauvre type comme moi
Elle n'en a rien à foutre
Si vous voyez la diablesse
Ne lui parlez pas de tout ça
De l'endroit où le bât me blesse
Ni de mes chaînes de forçat
Vous pouvez garder son adresse
Moi je ne veux rien que cela
Recoller mon coeur en pièces
Et t'oublier Djemila
La première fois que je l'ai vue
C'était l'heure des poubelles
Elle marchait au milieu de la rue
L'air hautain et rebelle
Bouclée dans un imper d'argent
Sur des talons aiguilles
Elle semblait ne pas voir les gens
Et leurs tristes guenilles
D'abord je n'ai pas vu ses yeux
Sous sa crinière en casque
Car tout autour y avait tant de bleu
Qu'on aurait dit un masque
C'était comme la reine de Saba
Allant sans nul cortège
Une démone rentrant du sabbat
Nimbée de sortilèges
J'en suis resté là bouche bée
Contemplant la coquette
Et pour un peu laissant tomber
Mon lait et ma baguette
Dites savez-vous son adresse
Moi je ne veux rien que cela
Qu'elle fige son pas de déesse
Pour m'accorder un regard las
Je voudrais que mon tourment cesse
Et qu'un matin, fille d'Allah
Tu ramasses mon coeur en pièces
Toi qu'on appelle Djemila
Voilà pourquoi chaque matin
Je descends dans ma ruelle
Au coin de la rue Saint-Martin
Espérant voir la belle
J'en vois de toutes les couleurs
Des tas de jouvencelles
Des allemandes en chaleur
Aux cheveux de ficelle
Des flots de nanas sans apprêt
Des féministes en mauve
Qui si vous les lorgnez de près
Vous lancent un regard fauve
Des filles qui vont à Pompidou
Admirer des peintures
Des Hollandaises et des Hindoues
Marchant vers la culture
Des seins ou bien des fesses
Des fois y en a une bien
Mais pas une n'a autant de chien
Que mon enchanteresse
Comment revoir la traîtresse Qui jamais plus ne gravitât
Entre Beaubourg et ma détresse
Vous pouvez voir le résultat
Dites elle a bien une adresse
Ma Salomé ma Dalila
Celle qui mit mon coeur en pièces
Et qu'on appelle Djemila
Enfin hier je l'ai revue
L'étrange Sarrasine
Elle faisait à moitié nue
La une d'un magazine
Il paraît qu'elle est de jet-set
Qu'elle fréquente le "Palace"
Saint-Germain-des-Prés et le "Sept"
Qu'elle adore la Callas
Mais qu'elle voudrait chanter du rock
Dans un groupe de lesbiennes
Qu'elle se sent bien dans une époque
Si antédiluvienne
Ça ne m'a pas vraiment étonné
Ce que disait la lionne
Ç'aurait été trop suranné
Qu'elle fut bien mignonne
Et je me dis: si elle me voit
Bien sûr qu'elle passera outre
Et qu'un pauvre type comme moi
Elle n'en a rien à foutre
Si vous voyez la diablesse
Ne lui parlez pas de tout ça
De l'endroit où le bât me blesse
Ni de mes chaînes de forçat
Vous pouvez garder son adresse
Moi je ne veux rien que cela
Recoller mon coeur en pièces
Et t'oublier Djemila
jumpin' jive
sans doute le plus ahurissant morceau de danse au cinéma... même l'immense et irremplaçable fred astaire était admiratif devant les nicholas brothers... sauf que lui avait la chance d'être blanc...
cet extrait du fabuleux film "stormy weather" est stupéfiant... non seulement ils dansent comme si la pesanteur n'existait plus mais une fois qu'ils semblent avoir achevé leur numéro que... bah non... ils redémarrent pour de nouvelles galipettes !!! à chérir précieusement !!!
cet extrait du fabuleux film "stormy weather" est stupéfiant... non seulement ils dansent comme si la pesanteur n'existait plus mais une fois qu'ils semblent avoir achevé leur numéro que... bah non... ils redémarrent pour de nouvelles galipettes !!! à chérir précieusement !!!
lundi 4 juin 2007
"chansons en français" songbook # 3
tout près du soleil, exactement ! juste à côté...
brialy y était encore très jeune... gainsbarre affleurait déjà sous gainsbourg... et c'est qui le minou avec eux ?... il est craquant !!!
brialy y était encore très jeune... gainsbarre affleurait déjà sous gainsbourg... et c'est qui le minou avec eux ?... il est craquant !!!
dimanche 3 juin 2007
pierre philippe songbook # 1
allée des coquelicots
J'ai rencontré souvent
Dans l'épaisseur des villes
Des types comme toi
Errants sous les néons
Des fugueurs de partout
D'Asnieres ou de Belleville
Qui cherchent dieu sait quoi
Et ne sont qu'un prénom
Ils marchent sur un fil
Familiers des frontières
Pour le moindre regard
Ils te donnent leurs yeux
Ils t'offrent leur sourire
Comme entrée en matière
Ce n'est pas le trottoir
Non mais c'est sa banlieue
Puis devant un lait-fraise
Ils parlent comme en songes
En trichant sur leur âge
Ils s'inventent un destin
Mais ils ne mentent pas
Leur vie est un mensonge
Et pour la traverser
Ils n'ont qu'un jeans déteint
Toi tu ne donnais jamais d'adresse
Une fille qui faisait le tapin
T'abritait ou bien un copain
Pareil à toi dans la détresse
Tu voulais vivre dans l'ivresse
Au jour le jour, la nuit vivant
Du feu sous tes semelles de vent
Et jamais tu n'avais d'adresse
Et quoi qu'on ait juré
De vivre en égoïste
On laisse au vagabond
Les clefs de sa maison
On se trouve imprudent
Mais trop tard les artistes
Emménagent leurs T-shirts.
Leurs jeans et leurs blousons
Ils font tourner leurs disques
Sur ton électrophone
Ils font vivre les meubles
Comme font les animaux
Dés qu'ils ont l'oeil ouvert
Ils sont au téléphone
Appelant des mères lointaines
Qu'ils rassurent d'un bon mot
Alors pendant qu'ils prennent
Des bains interminables
On cherche à mieux savoir
Qui sont ces va nus pieds
On se trouve bourgeois
On se trouve minable
Mais on fouille leur blousons
Et on lit leurs papiers
Toi tu avais bien trop d'adresses
Du manque d'amis tu te plains
Oui mais tes carnets en sont pleins
Comme ceux des mecs à la redresse
Il y a des stars du show-business
Des filles que tu n'aimas un jour
Des petits dealers de Beaubourg
Mêlés dans tes carnets d'adresses
Ils imprègnent ta vie
D'un parfum d'aventure
Et jouent avec la leur
Tout comme au cerf-volant
T'opposent à tes amis
Et bousillent ta voiture
Mais font du moindre geste
Un acte étincelant
Ils ont de grands projets
Auxquels ils ne croient guère
Ils sourient tristement
Quand on leur dit demain
Ils savent qu'ils se font
A eux mêmes la guerre
Et t'échappent en faisant
Un signe de la main
Puis rentrant au matin
Après une nuit dingue
Ils font couler l'eau
Pour faire croire qu'ils s'en nettoient
En plaisantant encore
Ils enfoncent la seringue
Et sans un mot d'adieu
Ils viennent mourir chez toi
Maintenant tu as une adresse
C'est dans l'allée des Coquelicots
Là ou les pleurs n'ont pas d'échos
Entre les cyprès qui se dressent
Que les doigts d'un ange caressent
Puisque les miens sont impuissants
Ton long corps qui va pourrissant
Couché à ta dernière adresse.
J'ai rencontré souvent
Dans l'épaisseur des villes
Des types comme toi
Errants sous les néons
Des fugueurs de partout
D'Asnieres ou de Belleville
Qui cherchent dieu sait quoi
Et ne sont qu'un prénom
Ils marchent sur un fil
Familiers des frontières
Pour le moindre regard
Ils te donnent leurs yeux
Ils t'offrent leur sourire
Comme entrée en matière
Ce n'est pas le trottoir
Non mais c'est sa banlieue
Puis devant un lait-fraise
Ils parlent comme en songes
En trichant sur leur âge
Ils s'inventent un destin
Mais ils ne mentent pas
Leur vie est un mensonge
Et pour la traverser
Ils n'ont qu'un jeans déteint
Toi tu ne donnais jamais d'adresse
Une fille qui faisait le tapin
T'abritait ou bien un copain
Pareil à toi dans la détresse
Tu voulais vivre dans l'ivresse
Au jour le jour, la nuit vivant
Du feu sous tes semelles de vent
Et jamais tu n'avais d'adresse
Et quoi qu'on ait juré
De vivre en égoïste
On laisse au vagabond
Les clefs de sa maison
On se trouve imprudent
Mais trop tard les artistes
Emménagent leurs T-shirts.
Leurs jeans et leurs blousons
Ils font tourner leurs disques
Sur ton électrophone
Ils font vivre les meubles
Comme font les animaux
Dés qu'ils ont l'oeil ouvert
Ils sont au téléphone
Appelant des mères lointaines
Qu'ils rassurent d'un bon mot
Alors pendant qu'ils prennent
Des bains interminables
On cherche à mieux savoir
Qui sont ces va nus pieds
On se trouve bourgeois
On se trouve minable
Mais on fouille leur blousons
Et on lit leurs papiers
Toi tu avais bien trop d'adresses
Du manque d'amis tu te plains
Oui mais tes carnets en sont pleins
Comme ceux des mecs à la redresse
Il y a des stars du show-business
Des filles que tu n'aimas un jour
Des petits dealers de Beaubourg
Mêlés dans tes carnets d'adresses
Ils imprègnent ta vie
D'un parfum d'aventure
Et jouent avec la leur
Tout comme au cerf-volant
T'opposent à tes amis
Et bousillent ta voiture
Mais font du moindre geste
Un acte étincelant
Ils ont de grands projets
Auxquels ils ne croient guère
Ils sourient tristement
Quand on leur dit demain
Ils savent qu'ils se font
A eux mêmes la guerre
Et t'échappent en faisant
Un signe de la main
Puis rentrant au matin
Après une nuit dingue
Ils font couler l'eau
Pour faire croire qu'ils s'en nettoient
En plaisantant encore
Ils enfoncent la seringue
Et sans un mot d'adieu
Ils viennent mourir chez toi
Maintenant tu as une adresse
C'est dans l'allée des Coquelicots
Là ou les pleurs n'ont pas d'échos
Entre les cyprès qui se dressent
Que les doigts d'un ange caressent
Puisque les miens sont impuissants
Ton long corps qui va pourrissant
Couché à ta dernière adresse.
qui a dit que les reprises étaient inférieures aux versions originales ?
(celà dit la mise en scène teutonne est à pleurer de rire !!!)
encore un cadeau... godard in the beginning...
en cette époque où la nouvelle vague semble plus que jamais d'actualité, il est judicieux d'aller voir à quoi ça ressemblait pour de bon... et ça fait du bien ! le cinéma n'a peut être jamais été aussi jeune et libre... saut peut être à l'époque de chaplin... la nette sensation d'assister à la naissance d'un langage...
samedi 2 juin 2007
les joies de la chanson française !
y viva jodorowsky ! el hijo, adan... adanowsky....
en vf
en vo (ou le contraire)
en vf
en vo (ou le contraire)
balle perdue... pas pour tout le monde...
un petit moment de bonheur et d'intelligence... "le bal perdu" de philippe découflé...
ce soir, je vais voir son "sombrero" à chaillot...
ce soir, je vais voir son "sombrero" à chaillot...
vendredi 1 juin 2007
Inscription à :
Articles (Atom)