une des plus belles choses au monde... la "warren cup", un scyphos romain du dernier siècle avant JC montrant clairement deux
homoérotiques ne présentant pas la moindre ambiguïté... j'ai fait des pieds et des mains pour la dénicher au british museum... j'en aurais pleuré tant c'était beau... c'est en même indécent... traverser les siècles intacte et garder l'émotion de ces deux scènes intimes et par là même foutre la honte à toute la scène queer, oui, franchement... c'est en indécent... c'est sans doute là, le but ultime de la beauté, provoquer encore et toujours... cette petite coupe en argent est là pour l'éternité... je ne m'attendais pas à ça, j'ai découvert son existence sur place, par le plus grand des hasards... j'en suis encore tout ému... elle est minuscule mais n'hésitez surtout pas, si vous passez par london... salle 70 du british museum (à l'étage)...
(remarquez la présence du petit esclave voyeur, à la porte de la chambre... dans la première scène, l'homme adulte (erastes)... a une relation très privilégiée avec un jeune homme (eromenos) [oui, je sais, je me la pète en grec ancien...] ; dans la scène suivante, le même jeune homme a le même genre d'intimité avec un jeune éphèbe... d'où, paradoxalement, à mon humble avis, l'absence de tout concept pornographique à l'origine de la coupe...)
il est rigolo d'apprendre que les états-unis ont refusé le visa d'entrée à la coupe dans les années 50 la prétextant "unexhibitable"...
(je vous renvois à l'article sur wikipedia et au petit livre publié par le BM qui est consacré à ce chef d'oeuvre, un des seuls authentiquement paidai... d'ailleurs le BM en vend une réplique... si quelqu'un ne sait pas quoi m'offrir en août, elle coûte la bagatelle de 315 £... je sais, la vie est chère à london... mais quand on aime, on ne compte pas, pas vrai ?)
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