morte a modena

en dépit du deuil qui a frappé ma famille en fin de semaine dernière, c'est bien la nouvelle la plus triste de toutes... même si sa glorieuse carrière s'était arrêtée dans les années 80 pour laisser place à celle d'une chanteur de variétés, il reste pour moi le ténor italien du XXème siècle, l'équivalent masculin de Callas. je n'ai eu l'occasion de le voir qu'une seule fois, lors des répétitions du célébre concert des trois ténors sous la tour eiffel en 1998. il ne posait pas la voix sauf pour quelques précieuses et inoubliables secondes. il faisait sa diva, il en avait totalement le droit, sa voix n'était déjà plus aussi assurée qu'avant, on était déjà loin des contre-ut de 1972... n'empêche que je garde un souvenir ému de cette soirée... je me souviendrai toujours d'une nuit blanche chez un ami où je passai des heures à découvrir goulument les albums de pavarotti allongé dans le noir, seul, sur le tapis du salon, ce fut un des grands chocs esthétiques de ma vie.