ah, les belles amours.... le plaisir de retrouver les chemins du cinéma... surtout, y aller seul... c'est tellement fragile que ça ne supporte pas les soupirs ou les ricanements, même s'il n'est pas interdit d'y rire de bon coeur... surtout, ne pas y aller pour dire "j'ai vu le dernier rohmer"... allez-y pour le plaisir de savourer une oeuvre authentique... à plus de 80 ans, ce cher rohmer nous prouve encore, si besoin était, qu'il est le plus jeune de nos cinéastes... ces "amours" ont toute la fraîcheur d'un premier film... et c'est beau, c'est simple, les comédiens sont merveilleux... je pourrais abuser de tous les superlatifs que je n'aime pas... et puis ce n'est pas non plus un film pour prof de lettres, c'est du vrai cinématographe. renoir n'est jamais loin et murnau non plus... ce n'est que du cinéma mais c'est tellement à l'heure où il n'y a pratiquement plus que des films ! et andy gillet fait un bien charmant berger... celà dit, je ne me fait guère d'illusion... tout comme pina bausch et son "bandonéon", rohmer va encore se faire traiter de tous les noms par ceux qui n'ont qu'une envie, que le temps passe et le plus vite possible... alors, pensez-donc, une heure trente d'une belle langue entre nymphes et bergères... laissons ces consommateurs fiévreux à leurs névroses... et comme le dit un jour margot duras, "soyez pas cons, allez voir "les amours d'astrée et de céladon" !"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire